La plupart des chanteurs se plaignent des coûts exorbitants de l'enregistrement dans les studios. Cette contrainte est d'autant plus ressentie que la plupart sont des étudiants ou des jeunes désargentés ne pouvant supporter de tels frais. Le projet et le rêve de voir naître un album se fracassent souvent sur cet écueil. Bien des talents furent enterrés faute de moyens. Combien d'autres à qui abondance d'argent a permis d'émerger, d'usurper des réputations ' Aussi l'initiative des studios Sarbacane mérite d'être signalée et saluée. Son responsable n'est nullement étranger au monde de la musique. Skander Benghouirah était installé à Constantine depuis près d'une vingtaine d'années. Cet éternel jeune homme, très attentif aux nouvelles technologies, qui a un sens de la communication aiguisé et qui repère sur la toile, sur les réseaux sociaux, ce qui se fait de mieux en matière de sons, est toujours à l'affût. « C'est une génération pleine de talents qui est train d'émerger, une vague de fraîcheur en quelque sorte avec trois fois rien » nous dit-il admiratif. Il égrène les noms de tous ceux qu'il avait produits citant le regretté Cheb Aziz assassiné en septembre 1996 mais aussi des rappeurs qui ont fait, depuis, du chemin. Des interprètes du malouf comme Hakim Bouazziz ou Ben Abdellah. Installé aux Sources, à Birmandreis depuis trois mois, son studio procède aux travaux d'enregistrement et de mixage dans des lieux qui se veulent accueillants. Beaucoup de chanteurs comme Lotfi Attar ou Salim Fergani de passage sur place ont loué la qualité et les normes professionnelles qui ont cours dans cette structure. De nombreux artistes connus sur la scène musicale, comme les éléments du groupe Djmawi Africa, Ghani El Djazairi, s'y sont précipités et son ressortis satisfaits de l'accueil et des conditions de travail. Les albums de Tallal Sellem dit Toto et des jeunes de Troubali sont en phase finale de production. « Ils mettent tout à la disposition des artistes » confie le premier. Mieux, une formule d'aide inédite vient d'être lancée en direction des jeunes talents. Selon son responsable, M. Benghouirah, invité récemment sur un plateau de Canal Algérie, « nous avons déjà reçu une quarantaine d'appels mais, évidemment, on sera obligés de choisir les meilleurs en fonction de la qualité de la composition, des textes etc. ». La perfection a aussi et surtout ses conditions.
Posté Le : 31/05/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R Hammoudi
Source : www.horizons-dz.com