Un énorme manque à gagner pour le Trésor

En termes de préjudice causé à l'Algérie par ce phénomène, une étude réalisée pour le compte du ministère du Commerce par le groupe de protection des marques (voir journal Liberté du19 -11-2008) : "La contrefaçon fait perdre à l'économie algérienne, chaque année, 20 milliards de dinars, 7 000 emplois et 14 milliards de recettes fiscales". Pour ce qui est de la contrebande, selon les statistiques du ministère du Commerce, en 2007, à titre indicatif, 1,3 million d'articles contrefaits ont été saisis pour une valeur de 15 milliards de dinars. Toujours selon la même source, le taux d'infractions en matière de contrefaçon est de l'ordre de 50% dans les textiles, 40% dans les cosmétiques, 50% dans les pièces de rechange autos et 12% dans les appareils électriques. Pis encore, les spéculateurs jouent y compris avec la santé des citoyens en important des produits pharmaceutiques contrefaits.Il ne faut pas se faire d'illusions, ce que nous constatons sur le marché mondial, à travers des luttes sans merci pour l'écoulement des marchandises en provenance de pays émergents tels que la Chine, notamment, et en dépit de barrières douanières sévères et une réglementation drastique de l'Union européenne par exemple, le phénomène de la contrefaçon persiste et semble avoir de beaux jours devant lui.Il serait de mauvaise foi de dire que l'Algérie n'ait pas fait d'efforts dans les domaines du contrôle et de la législation. Il reste que les meilleurs efforts sont ceux de l'amélioration de la qualité et de la compétitivité des produits made in Algeria.A. H.NomAdresse email