Algérie

Un enjeu économique majeur


Les voyageurs du monde entier, et les Algériens parmi eux, s'acheminent vers la fin d'un calvaire qui aura duré plus de deux longues années. À la faveur de l'ouverture progressive, mais certaine, du ciel, la tension ira en s'abaissant. Avec une offre en sièges de plus en plus importante, il faut espérer un retour des prix des billets à des niveaux acceptables. L'on a, en effet, enregistré ces derniers mois des records fous en la matière. Le transport international de voyageurs, qu'ils soient maritimes ou aériens, aura traversé une crise sans précédent. Les navires et les avions, dont ont disait qu'ils étaient bloqués dans les ports ou cloués au sol ne l'étaient pas vraiment. Tout le matériel flottant et volant se devait d'être régulièrement entretenu pour éviter de graves accidents. Cela coûtait énormément d'argent aux compagnies. En l'absence de recettes afin de payer le fuel et le kérosène pour faire tourner les machines, ainsi que payer les salaires des techniciens et du personnel de bord, les transporteurs accumulaient les dettes, jusqu'à un milliard de dollars pour les plus grosses compagnies. Il va de soi, en effet, que lorsqu'on possède une immense flotte d'avions ou de navires, la facture est autrement plus salée que pour de petites compagnies.Dans le lot, Air Algérie et Algérie Ferries ont la chance d'être des pavillons nationaux, propriétés exclusives de l'Etat. Leur refoulement ne devrait pas poser problème et le retour à une activité proche des standards d'avant-la Covid-19, devrait être beaucoup moins problématique, en comparaison avec d'autres compagnies privées. Mais cet avantage ne les met pas à l'abri d'une concurrence qui s'annonce féroce. Quelque 16 nouvelles compagnies de transport aérien pointent du nez. Leurs managers ont certainement une idée précise pour prendre des parts de marché, dans un contexte assez particulier où les prix des billets sont anormalement élevés, notamment sur la destination France.
C'est tout l'enjeu de la prochaine bataille du ciel algérien. Elle est menée sur le terrain des tarifs. Et aucun transporteurs ne fera de cadeau à Air Algérie et Algérie Ferries. La baisse des prix se fera dans les économies que feront les managers. Les responsables des deux pavillons nationaux auront certainement quelques décisions douloureuses à prendre pour se mettre à niveau des nouveaux concurrents. Plusieurs fois annoncé et jamais mis en oeuvre, le «dégraissage» du mamouth qu'est devenue la Compagnie nationale aérienne, est-il incontournable'.
La réponse à cette question peut attendre quelque semaines ou quelques mois. L'urgence aujourd'hui est de redéployer les deux compagnies, aérienne et maritime, moderniser leur gestion et les mettre, une bonne fois pour toutes, aux standards internationaux. Et, plus important encore, il est urgent d'en faire des outils efficaces au développement du tourisme en Algérie.
L'un des facteurs d'attractivité de nos voisins tient dans les tarifs proposés aux touristes occidentaux pour voyager, comme les Tunisiens et les Marocains, en ce qui les concerne, les voyageurs algériens en tireront automatiquement des bénéfices. Cela pour dire que l'enjeu de l'après-Covid-19 pour le transport international de voyageurs, est vital pour les consommateurs, pour les transporteurs et surtout pour l'économie du pays.
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