Algérie

Un énième effondrement partiel au 1 rue Mezouar Mohamed: Les familles en danger de mort en appellent au wali



? Un nouvel effondrement partiel a été enregistré au niveau de l'immeuble sis au 1 rue Mezouar Mohamed à Medina Jedida, provoquant une fois encore la panique parmi les 17 familles occupant cette bâtisse en ruine.Les occupants de cet immeuble, qui devait être évacué il y a plusieurs mois, vivent toujours sous l'angoisse d'un effondrement qui coûterait la vie à de nombreuses personnes. Le pire c'est que ces familles, contrairement à d'autres, n'ont toujours pas bénéficié d'une pré-affectation, alors que de nombreux immeubles mitoyens ont été vidés de leurs occupants qui ont été relogés. Aujourd'hui, les familles affirment qu'elles ne savent plus à quel saint se vouer. Certains habitants de cette bâtisse, qui avaient opté pour un logement AADL, ont été contraints de se désister pour bénéficier d'un logement social, mais jusqu'à présent, ils n'ont rien vu venir. « Pour bénéficier d'un logement social, les services concernés nous ont demandé de présenter un document attestant notre désistement du logement AADL, c'est ce que nous avons fait. Nous nous attendions à recevoir une pré-affectation, mais rien de cela n'a été fait », assure M. Guellal, un des concernés qui a dû retirer son dossier de la direction de l'AADL avec l'espoir de bénéficier d'un logement décent. L'immeuble du 1 rue Mezouar Mohamed, composé d'un rez-de-chaussée et trois étages, occupé par ces familles depuis près de 50 ans, représente un danger imminent pour la vie des locataires. Des murs lézardés, des plafonds qui risquent de tomber à n'importe quel moment, alors que les escaliers sont complètement effrités, sans parler des infiltrations des eaux de pluie durant la saison hivernale. La peur se lit sur les visages las des occupants. Ces derniers craignent vraiment pour leur vie. « Les escaliers qui relient le deuxième étage au troisième risquent de tomber à n'importe quel moment. Idem pour les sanitaires du troisième. Sans parler des chutes de pierres qui menacent les enfants », dira un locataire. Classé rouge depuis des années, l'immeuble risque de tomber. Dans un appel de détresse lancé aux pouvoirs publics et à leur tête le wali d'Oran, ces familles ont demandé de l'aide pour éviter de se retrouver sous les décombres. Les familles occupant cette habitation en ruine ont peur de se retrouver aujourd'hui à la rue. «Nous avons peur d'entrer à l'intérieur, il y a des enfants en bas âge et des personnes âgées qui ne peuvent fuir en cas d'effondrement», assure notre interlocuteur. Outre les plafonds, le balcon menace de s'effondrer à la moindre vibration. Sur place, nous avons effectivement constaté que la bâtisse menace ruine. En attendant leur relogement, toutes ces familles retiennent chaque jour leur souffle et lancent un appel aux services concernés pour intervenir afin d'éviter le pire et avant qu'il n'y ait mort d'homme. Malgré les efforts des autorités publiques pour lutter contre ce phénomène, Oran continue de perdre une à une ses anciennes bâtisses à un rythme inquiétant et le spectre des victimes plane au-dessus des vieilles bâtisses dans les vieux quartiers de la ville. Il ne se passe pas un jour sans qu'on entende parler d'effondrement.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)