Algérie

Un engouement historique



Un engouement historique
Première ? De toutes les échéances électorales présidentielles qu'a connues l'Algérie depuis son indépendance, le scrutin du 17 avril prochain détient un record absolu en nombre de personnes ayant annoncé leur intention d'y prendre part.Plus d'une centaine de «personnalités» ont retiré les formulaires auprès du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales afin de remplir leur dossier de participation à ce rendez-vous politique de premier ordre. Les électeurs auront l'embarras du choix devant ces profils variés et ces engagements aussi différents des uns des autres. Un paysage politique très riche en couleurs qui tient en haleine tout un peuple.Ce décor n'est pas, du reste, sans susciter des commentaires et alimenter les débats dans les espaces publics et les médias privés. «L'Algérie a, encore une fois, fait montre de sa richesse. Les Algériens ont aussi affiché leur attachement à la politique, au point où de simples citoyens veulent devenir présidents», dit Ammar, ancien retraité de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF). Trois de ses amis ont transformé un café, à la rue Hassiba Ben Bouali (Alger) en un lieu de débat politique.«A mon avis, les électeurs doivent opter pour ces jeunes compétents qui n'ont jamais été partie prenante de la gestion des affaires du pays. Certes, ils ne peuvent pas concrétiser toutes leurs promesses, mais ils vont réaliser les plus urgentes», intervient Saïd, retraité, lui, de l'enseignement primaire.Les quatre amis ont étalé plus d'une dizaine de journaux sur la table et commentent les articles liés au scrutin d'avril prochain.Leur statut social convient parfaitement à ces «réunions» de débat politique.Et le nombre élevé des prétendants au palais d'El Mouradia, ainsi que la variété des engagements annoncés par les uns et les autres représente un «remède» idéal à leur oisiveté. «Nous avons trouvé de quoi discuter et débattre. Il faut reconnaître que la situation actuelle nous arrange parfaitement », se réjouissent ces vieux amis, qui créent un brouhaha dans cet espace commercial à même d'attirer l'attention des clients et faire participer certains dans leurs discussions inlassables. La scène est quasiment identique dans plusieurs autres cafés maures et espaces publics de la capitale.Dans les moyens de transports en commun, les marchés des fruits et légumes, les stations de métro, l'ambiance est parti-culière ces jours-ci et suit le rythme d'une précampagne électorale des plus animées.Même ceux qui n'aimaient pas la politique ont été, en effet, secoués par ce nouveau paysage créé par la multitude des prétendants et des programmes. L'importance donnée par les journaux et les chaînes de télévision privée à cette situation n'a pas laissé indifférents les citoyens, quel que soit leur relation avec la chose politique.Il faut dire aussi que la maladie du Président, la crise du FLN et les déclarations incendiaires émanant de personnalités politiques et de retraités de l'armée ont entraîné les citoyens dans ces débats. Dans ces conditions marquant le pays et l'instabilité qui règne aux pays voisins, notamment la Libye et le Mali, l'inquiétude s'empare des citoyens, qui perçoivent le prochain scrutin présidentiel comme un paramètre majeur pour l'avenir du pays.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)