La question peut toujours se poser de savoir si l'islamisme est aussi présent qu'il ne l'a été du temps où il était considéré comme inévitable. En Algérie, par exemple, il y avait une double crainte de la part de la classe politique au pouvoir.
Il fallait éviter l'effondrement vers une démocratie non contrôlable, ce qui pouvait remettre en cause sa position de pouvoir. Plus «grave» encore, il fallait éviter absolument l'effondrement vers l'islamisme, car cela mettrait en place un système politique «radioactif» qui changerait complètement la donne dans l'environnement géopolitique arabe et au-delà. Un nouveau système politique ' Une démocratie ' Un système inqualifiable politiquement du fait de la coexistence obligatoire entre courants idéologiques qui se refusaient mutuellement le droit à l'existence politique ' Les démocrates sont là pour interdire la voie vers l'islamisation et les islamistes sont là pour interdire la voie vers la démocratie. L'islamisme dans les pays arabes est perçu par la communauté occidentale comme un facteur généralisateur d'insécurité, ce qui remettrait en cause l'efficacité de la politique du tourisme qui constitue la première ressource en devises de l'Egypte et de la Tunisie par exemple. Un enchaînement terrible serait alors possible. Islamisme, donc pas de ressources extérieures, pas d'importation, aggravation des frustrations économico-sociales, mécontentement des populations, soulèvement des populations et fatalement revendication de la chute des gouvernements, car les peuples tunisien et égyptien auront appris à ne plus reculer devant la peur. Le devenir politique de la Tunisie et de l'Egypte va beaucoup dépendre des revenus extérieurs.
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Posté Le : 23/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : SOFIANE IDJISSA
Source : www.lnr-dz.com