Algérie

Un employé de l'APC sauvagement agressé (1re partie) Agression



Trois jeunes filles étaient entrées au service de l'Etat-Civil de l'APC de Douéra. Un jeune homme d'une vingtaine d'années y entra aussi quelques secondes après. Il s'approcha du groupe de filles et entreprit de parler avec l'une d'entre elles.
- Pourquoi me fuis-tu ' lui demanda-t-il. Je n'ai ni la gale ni le choléra que je sache.
- Je n'ai pas dit que tu avais la gale ou le choléra. Je n'ai pas envie de parler avec toi, c'est tout.
Le jeune homme se mit à crier :
- Pourquoi alors ' pourquoi ' Qu'est-ce qui me manque ' J'ai tout ce que les hommes ont !
- Yerham waldik, laisse-moi tranquille...ne fais pas de cinéma... Tous les regards sont braqués sur nous...les gens vont me prendre pour ce que je ne suis pas ...
- Je resterai ici tant que tu ne m'auras pas donné une explication convaincante.
A ce moment-là, s'avança Rédouane, un fonctionnaire de l'APC. Agé de 40 ans, l'homme avait la réputation d'étouffer dans l''uf les rixes et autres débuts de contestations. Il s'avança vers le jouvenceau et lui parla avec le sourire :
- Aya, jeune ! Tu as vu la chaleur qu'il fait ' Tu crois que c'est le moment de s'énerver ' Laisse cette jeune fille sortir ses papiers, puis vous réglerez votre petit problème, ailleurs dans un lieu plus approprié...Autour d'une crème glacée, par exemple.
Tous ceux qui avaient entendu les propos de Rédouane s'étaient mis à sourire. Ah ! Il avait vraiment l'art de refroidir les ardeurs les plus chaudes. Mais l'ardeur du jouvenceau était apparemment de celles qu'il était difficile de calmer. Celui-ci toisa le fonctionnaire et lui lança :
- De quoi te mêles-tu, toi '
- Je ne suis pas en train de me mêler de vos histoires, rassure-toi. J'essaie seulement de t'expliquer que ce n'est pas l'endroit idéal pour régler les petits conflits...
- Qu'est-ce que tu en sais ' Qu'est-ce qui te dit d'abord qu'il s'agit d'un petit conflit et non d'un grand '
Rédouane qui avait toujours le mot pour rire, souvent malgré lui, ne put s'empêcher de plaisanter :
- Hum...je vois...il s'agit peut-être d'un conflit qui risque d'hypothéquer tout l'avenir de notre pays.
Quelques rires se firent entendre çà et là.
Le jeune homme ne supporta pas cette plaisanterie et proféra des propos désagréables à l'endroit du fonctionnaire qui l'empoigna alors par les épaules :
- Allez, maintenant, tu sors d'ici, gentiment, mon garçon. Tu m'as insulté, ça ne fait rien. On se fait insulter tous les jours et on n'en est pas mort.
Comme le jeune homme faisait de la résistance, quelques citoyens intervinrent et aidèrent l'employé de la mairie à le faire sortir. Celui-ci s'éloigna en vociférant et en maugréant.
Les trois jeunes filles se firent établir les documents administratifs pour lesquels elles étaient entrées à l'APC et elles s'en allèrent. Rédouane les suivit du regard, sortit après elle pour s'assurer que le jeune homme ne les attendait pas pour les agresser de nouveau. Il poussa un ouf de soulagement quand il eut vu que le jeune fou de naguère avait disparu. Finalement il n'était pas aussi bête qu'il en avait l'air, se dit Rédouane qui retourna à son service.
Le pauvre ! Il ignorait que ce n'était plus la jeune fille qui intéressait le jeune homme. Mais lui. Lui, à qui il voulait faire payer l'humiliation qu'il lui avait fait subir en le sortant de la mairie comme un malpropre.
Nous étions alors à quelques jours du mois de Ramadan que Rédouane allait passer dans une chambre d'hôpital.
( à suivre...)
Trois jeunes filles étaient entrées au service de l'Etat-Civil de l'APC de Douéra. Un jeune homme d'une vingtaine d'années y entra aussi quelques secondes après. Il s'approcha du groupe de filles et entreprit de parler avec l'une d'entre elles.
- Pourquoi me fuis-tu ' lui demanda-t-il. Je n'ai ni la gale ni le choléra que je sache.
- Je n'ai pas dit que tu avais la gale ou le choléra. Je n'ai pas envie de parler avec toi, c'est tout.
Le jeune homme se mit à crier :
- Pourquoi alors ' pourquoi ' Qu'est-ce qui me manque ' J'ai tout ce que les hommes ont !
- Yerham waldik, laisse-moi tranquille...ne fais pas de cinéma... Tous les regards sont braqués sur nous...les gens vont me prendre pour ce que je ne suis pas ...
- Je resterai ici tant que tu ne m'auras pas donné une explication convaincante.
A ce moment-là, s'avança Rédouane, un fonctionnaire de l'APC. Agé de 40 ans, l'homme avait la réputation d'étouffer dans l''uf les rixes et autres débuts de contestations. Il s'avança vers le jouvenceau et lui parla avec le sourire :
- Aya, jeune ! Tu as vu la chaleur qu'il fait ' Tu crois que c'est le moment de s'énerver ' Laisse cette jeune fille sortir ses papiers, puis vous réglerez votre petit problème, ailleurs dans un lieu plus approprié...Autour d'une crème glacée, par exemple.
Tous ceux qui avaient entendu les propos de Rédouane s'étaient mis à sourire. Ah ! Il avait vraiment l'art de refroidir les ardeurs les plus chaudes. Mais l'ardeur du jouvenceau était apparemment de celles qu'il était difficile de calmer. Celui-ci toisa le fonctionnaire et lui lança :
- De quoi te mêles-tu, toi '
- Je ne suis pas en train de me mêler de vos histoires, rassure-toi. J'essaie seulement de t'expliquer que ce n'est pas l'endroit idéal pour régler les petits conflits...
- Qu'est-ce que tu en sais ' Qu'est-ce qui te dit d'abord qu'il s'agit d'un petit conflit et non d'un grand '
Rédouane qui avait toujours le mot pour rire, souvent malgré lui, ne put s'empêcher de plaisanter :
- Hum...je vois...il s'agit peut-être d'un conflit qui risque d'hypothéquer tout l'avenir de notre pays.
Quelques rires se firent entendre çà et là.
Le jeune homme ne supporta pas cette plaisanterie et proféra des propos désagréables à l'endroit du fonctionnaire qui l'empoigna alors par les épaules :
- Allez, maintenant, tu sors d'ici, gentiment, mon garçon. Tu m'as insulté, ça ne fait rien. On se fait insulter tous les jours et on n'en est pas mort.
Comme le jeune homme faisait de la résistance, quelques citoyens intervinrent et aidèrent l'employé de la mairie à le faire sortir. Celui-ci s'éloigna en vociférant et en maugréant.
Les trois jeunes filles se firent établir les documents administratifs pour lesquels elles étaient entrées à l'APC et elles s'en allèrent. Rédouane les suivit du regard, sortit après elle pour s'assurer que le jeune homme ne les attendait pas pour les agresser de nouveau. Il poussa un ouf de soulagement quand il eut vu que le jeune fou de naguère avait disparu. Finalement il n'était pas aussi bête qu'il en avait l'air, se dit Rédouane qui retourna à son service.
Le pauvre ! Il ignorait que ce n'était plus la jeune fille qui intéressait le jeune homme. Mais lui. Lui, à qui il voulait faire payer l'humiliation qu'il lui avait fait subir en le sortant de la mairie comme un malpropre.
Nous étions alors à quelques jours du mois de Ramadan que Rédouane allait passer dans une chambre d'hôpital.
( à suivre...)


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)