Condamné en appel à deux ans de prison ferme, le 13 décembre 2020, Allaoua Mouhoubi, élu FFS à l'Assemblée populaire communale (APC) de Béjaïa, a été suspendu de ses fonctions par le wali de Béjaïa, Ahmed Maâbed, conformément à l'article 43 du code communal.Le verdict rendu par la cour d'appel de Béjaïa a finalement confirmé le jugement prononcé le 6 février 2020 par le tribunal de première instance, condamnant le mis en cause à une peine de deux ans d'emprisonnement assortie d'une amende de 100 000 DA.
Selon l'inculpé, cette condamnation fait suite à une lettre anonyme envoyée en juin 2018 quant à une note de service qu'il avait, lui-même, signée en décembre 2011 pour "la collecte des déchets ménagers avec un camion à benne au lieu d'une benne tasseuse dans le village Iaamrache (Boukhiama), difficile d'accès et en grande côte, sur la base du rapport de motivation établi par le chef de service de nettoiement".
Quoi qu'il en soit, l'élu suspendu et néanmoins enseignant universitaire à la retraite s'interroge sur les raisons ayant poussé le wali de Béjaïa à prendre une telle décision trois mois après l'énoncé du verdict par la cour d'appel et plus d'une année après celui du tribunal de première instance. "La question qui se pose est de savoir pourquoi la wilaya a attendu jusqu'à ce jour, le 24 mars 2021, pour prononcer la décision de suspension '", rétorquera-t-il.
Avant d'enchaîner : "La réponse serait liée à ma participation dans le groupe des 18 élus qui font opposition à l'actuel P/APC par intérim. Celui-ci aurait déclaré mercredi soir aux élus de l'APW qu'il vient de ramener la suspension de Mouhoubi Allaoua, comme un 'trophée'."
À noter que le jugement rendu par la cour d'appel de Béjaïa a fait l'objet d'un pourvoi en cassation introduit par M. Mouhoubi auprès de la Cour suprême d'Alger qui aura à statuer prochainement sur cette affaire.Enfin, il reste à savoir si le wali ira jusqu'au bout de cette logique qui consiste à appliquer la réglementation en vigueur pour tous les élus ayant fait l'objet d'une condamnation judiciaire, qui sont d'ailleurs légion, ou continuera-t-il à se complaire dans la politique de deux poids, deux mesures ' L'avenir nous le dira.
KAMAL OUHNIA
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Posté Le : 28/03/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kamal OUHNIA
Source : www.liberte-algerie.com