Algérie

Un effet sur la sexualité masculine



Alerte - L'emphysème pulmonaire touche entre 2 et 3 millions d'Algériens. C'est encore un autre mal que beaucoup de fumeurs ignorent.
L'emphysème pulmonaire serait de «8% chez les non-fumeurs et de 40 % chez ceux qui consomment du tabac, par exemple, un paquet par jour», déclare un cardiologue installé à son compte à d'Alger-Centre. «Ce mal affaiblit la résistance de l'organisme aux infections», ajoute-t-il.
Notre interlocuteur explique que «scientifiquement, au niveau du c'ur, le tabac augmente les battements de 10 à 20 pulsations par minute, ce qui augmente la pression artérielle et le débit cardiaque». Pour un autre médecin à l'hôpital de Kouba, «fumer, c'est favoriser l'apparition d'ulcères, qui cicatrisent deux fois plus lentement et récidivent plus souvent que chez les non-fumeurs».
Ce dernier, partisan acharné d'une société sans tabac, n'y va pas avec le dos de la cuillère lorsqu'il évoque les effets du tabac sur la sexualité, en particulier masculine. Il explique que «la consommation de tabac, même en petites quantités, diminue la libido et favorise la survenue de l'impuissance». Selon lui, une étude faite par des spécialistes de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a déterminé que le tabac augmente de 37% la possibilité «que l'impuissance chez l'homme soit d'origine organique». La femme, de son côté, n'est pas épargnée aussi par les risques d'accidents vasculaires cérébraux. «Les femmes qui fument font deux fois plus d'avortements spontanés et de grossesses extra-utérines que les non-fumeuses», explique le cardiologue.
Il rappelle aussi que les effets du tabac sur le f'tus sont graves. «Il reçoit par une sorte de perfusion sanguine des constituants de la fumée, qui traversent le placenta.» Parallèlement, ajoute un médecin accoucheur au niveau du service de maternité de l'hôpital Mustapha-Pacha, «le risque d'accouchement prématuré est doublé». Plus grave encore, la mort subite d'un nouveau-né «pourrait, dans certains cas, être liée au tabagisme passif», conclut notre interlocuteur.
Les médecins sont unanimes : le risque de décès prématurés lié à une maladie causée par le tabac, maladies cardio-vasculaires et cancer du poumon notamment, «est considérablement réduit dès que l'intoxication est stoppée, même si la dépendance tabagique est très ancienne», nous dit-on au niveau de tous les services de cardiologie et des services de maternité visités.
En très clair, deux ans après avoir éteint la dernière cigarette, le risque de décès par maladies coronariennes pour les «repentis» chute de 50 à 60%, nous confie-t-on également.


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