Algérie - Revue de Presse

Un Ecrivain, une signature - Kaddour M'hamsadji : «L'avenir est dans le livre»


Un Ecrivain, une signature - Kaddour M'hamsadji : «L'avenir est dans le livre»
Peut-on dire que «Le petit café de mon père» est autobiographique 'Il ne l'est pas. Car il y a de la fiction. J'ai essayé de raconter une vie d'adolescent à  une époque très intéressante. Mes lecteurs s'y retrouvent de par les échos qui me parviennent. Je raconte mes origines qui se sont inscrites dans l'histoire de l'Algérie qui plus est. Mon trisaïeul est né à  la Casbah. Quand  la France est entrée, en 1830, dans la citadelle, beaucoup d'Algériens ont dû quitter la Casbah et notamment mon trisaïeul. Ils étaient quatre frères qui fabriquaient le petit plomb. Ils étaient obligés de quitter Alger. Le premier est parti à  Sour El Ghozlane, car il s'y trouvait une garnison turque. Le second à  Béjaïa, le troisième à  Tunis et le quatrième à  Istanbul. Mon père est né à  Sour El Ghozlane et moi aussi. Ce n'est qu'à l'Indépendance que nous sommes rentrés à  Alger. C'est cette histoire que je raconte dans mon livre. Pourquoi avez-vous choisi ce titre 'Ce n'est pas ma petite personne que je visais à  travers cet adjectif «Petit café de mon père». C'est beaucoup plus important que cela. Ce fut un café modeste qui a reçu de grands révolutionnaires comme Ferhat Abbès et Messali El Hadj, Daho et Khider. J'avais 10 à  11 ans, quand je voyais toutes ces figures historiques débarquer dans ce petit café. A l'époque, on avait des jeux traditionnels que les jeunes d'aujourd'hui ne connaissent plus maintenant. Cela nous permettait d'être constamment ensemble et notamment dans notre quartier où à  l'école où nous représentions une minorité dans des classes typiquement européennes. Quand est-ce que vous avez commencé à  écrire ' J'ai commencé en 1959 avec mon premier ouvrage «La dévoilée». L'Algérie ne m'a, jusqu'ici, pas honoré, mais autrefois, je l'ai été. Je remercie Amine Zaoui qui est le premier à  me rendre hommage à  la Bibliothèque Nationale en 2007/2008 pour mes 50 années d'écriture. Il n' y a pas que «La dévoilée», puisque j'ai édité d'autres œuvres telles que «Le silence des cendres» (1962) porté au petit écran par Youcef Sahraoui. C'est un livre qui est traduit au chinois. Je suis presque sûr que je suis le premier à  àªtre traduit dans cette langue. Un dernier mot '  Je souhaite que les Algériens lisent, parce que l'avenir est dans le livre.
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