Un échec, mais pas une remise en cause
Le Paradou a raté la dernière marche qui débouche sur la nationale une en concédant le nul (2-2) devant le CABatna tout heureux de rejoindre le WATlemcen et le MC Oran dans le train à destination de l'élite que le club a quitté il y a deux saisons. Vendredi après le match, les pacistes avaient le moral dans les chaussettes. Le capital-points engrangé tout au long de la saison a fondu comme neige au soleil, lors de trois des quatre derniers matchs de la saison (OMR-SAM et CAB). Le Paradou a très mal négocié la dernière ligne droite « par manque d'expérience des joueurs subitement trop écrasés par l'enjeu et la pression », soutient un proche du club. C'est une explication. Les hydratis ne la récusent pas mais soutiennent « qu'elle n'est pas la seule raison de la contre-performance du 20 août. Une fois de plus, le PAC a été victime d'une grave erreur d'arbitrage de la part de Haïmoudi qui a accordé un penalty imaginaire aux visiteurs. Les images de la télévision ne laissent planer aucun doute sur cette erreur qui nous coûte l'accession », martelait un dirigeant une heure après la fin de la rencontre. Hassan Zetchi, responsable de la catégorie seniors, est très remonté contre l'arbitre Haïmoudi qui, selon ses dires, « a anéanti une année de travail et de sacrifices par une décision qui a lésé notre club. Tous ceux qui ont vu et revu les séquences montrées par la télévision sont unanimes.Il n'y avait pas penalty. Lui seul a vu la faute. C'est injuste de rater sa saison sur une aussi grave erreur d'arbitrage. Notre colère est légitime et nous saisirons les instances (fédération et ligue) sur ce qui s'est passé vendredi. Nous demandons justice. Des arbitres ont quitté le circuit pour le même motif (grave erreur). Il n'y a pas de raison que Haïmoudi soit dispensé », réclame notre interlocuteur.La déception des pacistes est tout à fait légitime. Les dirigeants du jeune club hydrati, fondé en 1994, sont restés dignes dans la « défaite ». C'est la philosophie des jaune et bleu. Et là, il faut souligner le bel état d'esprit, dans les deux camps, dans lequel s'est déroulée cette finale de la superdivision. Les joueurs et dirigeants des deux clubs ont été à la hauteur de l'événement qui a drainé la foule des grands jours au stade du 20 août. Malgré l'importance du rendez-vous, tout s'est bien passé avant, pendant et après la rencontre, sur le terrain et aux alentours. Un observateur a lâché en fin de partie « le paradou a perdu le match de la saison mais a gagné pour la vie l'estime de milliers de supporters et admirateurs du beau football ». Ce n'est pas un mince exploit pour un club qui aspire à s'installer durablement dans le paysage du football algérien. C'est le pari d'une bande de copains qui rêvent le football autrement.
Posté Le : 31/05/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Yazid Ouahib
Source : www.elwatan.com