Algérie

Un échec et mat... au hasard


Un échec et mat... au hasard
De joueur de foot au champion émérite des jeux d'échecs, il n'a fallu qu'un petit détour dans un quartier de la cité des Rosiers, centre-ville de Blida, où les voisins s'attablaient autour d'un échiquier pour disputer quelques coups du berger, histoire d'épuiser quelques tic-tac de l'horloge.«Un jour, je revenais haletant d'une partie très dure de footbal. J'ai marqué, pour me reposer, une halte dans mon quartier, les Rosiers, tout juste devant un petit échiquier où des voisins s'adonnaient, comme d'habitude, à une partie de jeux d'échecs. Aïssa, un fonctionnaire, m'invita pour combler un creux. Il m'a appris au fur et à mesure du déroulement de la partie les rudiments de ce jeu. Une semaine après, j'étais, comme par magie, vainqueur à chaque partie.C'est alors que l'on m'indiqua Tadj Eddine, qui était alors président du club des jeux d'échecs de l'équipe blidéenne USMB», relate fièrement Lotfi Ioualalen, 32 ans, ses premiers pas dans le monde du jeu d'échecs. Ce fan du Russe, ex-champion du monde, Gary Kasparov, n'a pourtant commencé sa chevauchée dans le règne de l'échiquier qu'à l'âge de 18 ans. D'abord, de 1999 à 2004, en tant qu'amateur, cet autodidacte plein de génie a pris tout son recul pour que le fruit mûrisse. «Je suis du genre à ne pas vouloir perdre. Mais je n'étais pas un mauvais perdant.A chaque fois que je perdais une partie, ma hargne de gagner à tous les coups m'obligeait à bouquiner pour savoir dans quel virage ou par quel artifice on m'a tordu le cou. Mais, comme je le disais tout le temps, je pouvais faire mieux. Et c'est ainsi que j'ai commencé à regarder du côté du niveau national», raconte-t-il. Le parcours de cet amateur est parsemé de distinctions autant au niveau national qu'international. Il a été deux fois champion d'Algérie, 2011 et 2012, avec le club ASSN en tant que capitaine d'équipe et vainqueur de l'open international de Mauritanie, en 2013, en tant que seul représentant de l'Algérie. A son palmarès dans la même année, il faut ajouter sa prouesse à l'open national des Fraises de Skikda et l'open international de Sidi Bel Abbès où il a décroché respectivement la troisième et la première places.Avec l'équipe de Sfax de Tunisie, il est vice-champion national en 2012. «Je reste très reconnaissant au Tunisien Kamel Njili, maître international, ex-champion d'Afrique de l'échiquier. C'est lui qui a été à l'origine de l'évolution dans ma carrière de joueur et entraîneur des jeux d'échecs aux Emirats arabes unis, avec l'équipe Fujuae, où j'ai eu le premier prix émirati par équipe en tant que coach avec les moins de dix ans et le premier prix individuel pour les moins de huit ans.Ces résultats ont été réalisés en seulement sept mois de travail très dur avec une concurrence très acharnée de coaches venus d'Arménie de Russie? fiefs des jeux d'échecs», se souvient-il avec fierté. Cet autodidacte, qui prépare ses disciples au Championnat arabe qui se déroulera dans six mois aux Emirats arabes, espère intégrer les jeux d'échecs dans les programmes de l'enseignement scolaire, comme c'est le cas dans divers pays développés.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)