Algérie

Un échec en béton



Un échec en béton
Lancé en 2008, le fameux projet est toujours en suspens«Quand tout un Etat est incapable de récupérer son argent, le pire est à craindre pour le citoyen», lâche sèchement un souscripteur.Obstinés, ne voulant pas céder au désespoir, des dizaines de citoyens, souscripteurs aux logements LSP à Draria, se sont rassemblés devant le siège du ministère de l'Habitat à Alger.Lancé en 2008, le fameux projet des 2684 logements LSP de Draria, à Alger est toujours en suspens.Des carcasses d'immeubles subissent les aléas du temps et dont certaines sont déjà en phase de dégradation avant même qu'elles soient montées! C'est un véritable échec en béton.Une énième manifestation et une énième réception des représentants de ces citoyens par un responsable du ministère. Mais à quelle fin' «Ils vont encore nous ressasser les mêmes promesses», se plaint un participant à ce rassemblement qui dit ne pas croire à «un miracle» de la réunion programmée aujourd'hui entre les représentants du ministère, Batigec la wilaya d'Alger et Condor. «On a appris que le promoteur actuel, Condor, veut reconduire le même planning qui a été rejeté par le ministre en octobre 2008, à savoir que les délais de réalisation de ces logements seront prolongés jusqu'à 2017, voire même jusqu'à 2018», a annoncé dépité ce citoyen las d'entendre la même rengaine ressassée depuis 2008, mais l'affaire du chantier des 2864 logements LSP de Draria, mobilise encore. Il s'agit bien d'une affaire qui n'a pas encore livré ses secrets'«Quand ce dossier éclatera au grand jour, quand on connaîtra les tenants et les aboutissants de cette affaire, on ne parlera plus de scandale de Khalifa mais de celui de Draria», s'emporte un autre citoyen. Ni le ministre du secteur, Abdelmadjid Tebboune ni le wali d'Alger Abdelkader Zoukh n'arrivent à faire redémarrer ce chantier «fantôme» qui a déjà fait couler beaucoup d'encre dans la presse nationale. Malgré les multiples injonctions adressées aux divers responsables du département de l'habitat, stipulant fermement que les projets de construction doivent impérativement être terminés dans les délais, le chantier fait allègrement «le pied de nez» à cette directive. Il traîne en longueur et son nouveau promoteur Condor avance qu' «il n'y a pas d'argent», ce que refusent d'entendre les représentants des acquéreurs qui soutiennent mordicus q'un crédit a été accordé par la BNA à Condor «Nous avons les documents prouvant qu'un crédit a été accordé au nouvel acquéreur de Batigec pour qu'il termine ce chantier», soutiennent-ils, ajoutant que dans cette affaire, il n' y a pas que les citoyens qui ont perdu leur argent, mais l'Etat aussi avec les crédits accordés par la CNL (Caisse nationale du logement. «Quand tout un Etat est incapable de récupérer son argent, le pire est à craindre pour le citoyen», lâche sèchement un souscripteur.


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