Algérie

Un dur labeur pour quelques miettes



Réalité - Beaucoup de vendeuses passent de longues heures au travail. En dépit de leurs efforts, elles sont mal rémunérées et mal considérées.
Elles travaillent plus de 10 heures par jour moyennant des salaires misérables. Souad une jeune vendeuse dans un magasin au centre ville de Batna, raconte les longues heures qu'elle passe au boulot. «Je commence ma journée à 9 heures et je termine à des heures tardives contre 12 000 DA par mois.
Le déjeuner et le transport sont à ma charge. Outre l'accueil des clients et la vente, je dois nettoyer quotidiennement le magasin avant de le quitter», affirme-t-elle avec amertume.
Elle soupire avant d'ajouter : «Je rentre tard à la maison, cela me cause des problèmes avec ma famille qui me reproche ces retards récurrents, mais je n'ai pas le choix, car bien que ce salaire soit minable et ne me permet pas de vivre décemment, la vie est dure je dois travailler, et patienter», affirme cette jeune fille amère.
Comptable de formation, elle dit mériter un poste de travail nettement meilleur. Lamia, une autre vendeuse travaillant dans un magasin situé dans une petite ruelle très fréquentée au centre ville et bien qu'elle soit restée discrète sur la question du salaire en se contentant de dire qu'il est n'est pas mirobolant, témoigne : «Nous sommes exploitées pendant de longues heures de travail pour un salaire misérable. Il faut ajouter à cela, que nous exerçons plusieurs activités en même temps : recevoir et orienter les clients, vendre les produits, les ranger et nettoyer les lieux avant de rentrer à la maison.» «Et ce n'est pas fini !», fulmine-t-elle, un peu dégoûtée.
Car d'après elle, il y a encore d'autres activités ménagères qui l'attendent une fois rentrée à la maison. Selon certains témoins, plusieurs d'entre elles subissent un mauvais traitement de la part des patrons et même parfois de la part des clients.» On entend quotidiennement des mots désobligeants et parfois des insultes insupportables que ce soit de la part des patrons ou des clients dont certains sont impolis et insultent les vendeuses.
Est-ce normal '», lance-t-elle. Cela dit comme l'ont affirmé plusieurs d'entre elles, elles sont en quelque sorte entre le marteau et l'enclume. De ce fait, il est clair qu'elles n'ont gagné ni l'argent ni la gratitude des patrons qui eux n'ont q'un seul souci : écouler leurs marchandises coûte que coûte et gagner plus d'argent.
Cela dit, supporter toutes ces pressions pour un morceau de pain reflète la situation délicate dans laquelle travaillent beaucoup de ces jeunes filles fragilisées déjà par une mentalité archaïque et des idées moyenâgeuses sur le rôle de la femme qui continuent de subsister dans notre société. Qui a dit que le temps de l'exploitation et de l'esclavage est révolu '




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