Algérie

Un duel Messi-Ronaldo en sursis, Paris en terre hostile



Les alléchantes retrouvailles entre Lionel Messi et Cristiano Ronaldo sont en sursis, le Portugais étant toujours à l'isolement à cause du Covid-19, alors que Paris se déplace à Istanbul en pleine période de tensions diplomatiques franco-turques pour la 2e journée de Ligue des champions mercredi.Groupe E : les bons souvenirs rennais
Après le nul face à Krasnodar (1-1) mardi dernier pour sa découverte de la C1, le Stade Rennais retourne à Séville où il avait réalisé une grande performance au printemps 2019 en Ligue Europa. Les Bretons s'étaient imposés 3-1 en Andalousie face au Betis, rival historique de leur adversaire de mercredi, le Séville FC, et s'étaient qualifiés pour les huitièmes de finale de la C3, où ils avaient ensuite chuté face à Arsenal. Chelsea, sauvé par son nouveau gardien Edouard Mendy contre Manchester United ce week-end en championnat (0-0), reste de son côté sur trois matchs nuls consécutifs mais compte sur ses nombreux talents offensifs (Werner, Havertz, Abraham, Pulisic, Ziyech...) pour faire respecter son rang à Krasnodar.
Groupe F : de l'envie !
Le Borussia Dortmund, présent en huitième de finale de la C1 lors des deux dernières éditions, a manqué son entame face à la Lazio Rome (défaite 3-1) et doit se rattraper à domicile face au Zenit Saint-Pétersbourg. L'équipe et son entraîneur Lucien Favre ont été largement critiqués par la presse allemande pour un manque d'envie et de combativité manifeste face aux Italiens, malgré leurs nombreux talents. Le Borussia a su se reprendre lors d'un derby convaincant face à Schalke (3-0) samedi. Pendant ce temps le Club Bruges et la Lazio, trois points chacun, s'affronteront pour prendre la tête du groupe.
Groupe G : choc Juve-Barça
La grande affiche de mercredi entre la Juventus et Barcelone laissait espérer des retrouvailles au sommet entre Lionel Messi (six Ballons d'Or) et Cristiano Ronaldo (cinq), qui ne se sont plus affrontés depuis le départ du Portugais du Real Madrid en 2018. Mais Ronaldo, positif au nouveau coronavirus il y a deux semaines, n'est toujours pas sorti de l'isolement. Pour jouer, il doit pouvoir présenter mercredi (six heures avant le match) un test négatif passé au plus tard mardi soir. L'ombre de ce duel de géants masque momentanément les difficultés de ces deux clubs historiques à la peine en championnat : les Turinois sont cinquièmes après cinq journées et le Barça seulement douzième (mais compte deux matches en retard) après sa défaite dans le clasico face au Real Madrid samedi (3-1) lors de la septième journée.
Groupe H : Paris sous tensions
Le Paris SG, vice-champion d'Europe en titre, se déplace à Istanbul dans un climat tendu. Hors du terrain d'abord : les tensions diplomatiques se sont accentuées entre la France et la Turquie dont le président Recep Tayyip Erdogan, réputé proche du club de Basaksehir, a appelé lundi au boycott des produits français. Il accuse son homologue Emmanuel Macron d'être hostile à l'islam, ce dernier ayant défendu la liberté de caricaturer le prophète Mahomet après la décapitation d'un professeur dans un attentat islamiste en France le 16 octobre pour avoir montré de telles représentations en classe. Sur le terrain ensuite : le PSG a perdu à domicile face à Manchester United (2-1) la semaine dernière. Un nouveau faux pas pourrait profiter aux Anglais ou aux Allemands de Leipzig, qui s'affrontent pour tenter de prendre le large en tête du groupe.
Ronaldo toujours incertain face au Barça
L'attaquant vedette portugais de la Juventus de Turin Cristiano Ronaldo, toujours dans l'attente d'un test négatif au coronavirus (Covid-19), est incertain à la veille de la réception du FC Barcelone, mercredi dans le cadre de la 2e journée (Gr. G) de la Ligue des champions d'Europe de football. Testé positif au Covid-19 il y a deux semaines, avec sa sélection, Ronaldo a désormais dépassé le temps de quarantaine minimum en vigueur en Italie (dix jours). Mais il a encore besoin d'un test négatif pour pouvoir quitter son domicile et rejoindre ses partenaires. Selon le protocole établi pour la Ligue des champions, CR7 a jusqu'à mardi soir pour espérer un test négatif. Les textes de l'Union européenne de football (UEFA) stipulent en effet que, pour l'équipe qui reçoit, les joueurs doivent être testés «un à deux jours» avant le match et les résultats communiqués au moins six heures avant le coup d'envoi. Selon la presse italienne, les derniers tests menés ce week-end avaient encore révélé une faible charge virale chez Ronaldo.
Dortmund n'a plus d'âme, la faute à Lucien Favre '
«Sans passion», «sans leaders», avec un entraîneur «incapable de transcender l'équipe» : après sa défaite inaugurale à Rome contre la Lazio en Ligue des champions, Dortmund a été éreinté par les commentateurs, qui ressassent les mêmes critiques depuis l'arrivée de Lucien Favre sur le banc en 2018.
De sorte que la réception du Zenit Saint-Pétersbourg aujourd'hui (21h) fait déjà figure de match couperet pour le Borussia, dans un groupe pourtant abordable où figure aussi les Belges du Club Bruges. Car le 3-1 encaissé mardi dernier dans la ville éternelle n'était pas une défaite «honorable». Le BVB, malgré la supériorité de ses individualités, a livré «une prestation minable», a fustigé le manager de l'équipe Sebastian Kehl, ancien joueur qui incarna, lui, les vertus guerrières de Dortmund dans sa grande époque, notamment sous Jürgen Klopp de 2008 à 2015. «Ils ont perdu le match sur l'état d'esprit», a abondé le consultant vedette de Sky Dieter Hamann, ancien vainqueur de la Ligue des champions avec Liverpool, «ils ne sont jamais sortis des starting block, ils ont été devancés dans tous les compartiments du jeu». Michael Zorc, le directeur sportif, a préféré ironiser : «En défense, nous avons respecté scrupuleusement la distance sociale», a-t-il dit, en référence au 1,5 mètre recommandé en Allemagne entre deux interlocuteurs pour éviter une contamination au Covid-19.
«Favre a un problème»
Si les consultants sont cette fois restés prudents sur la question de l'entraîneur, la presse sportive ne ménage désormais plus le Suisse de 62 ans. «Une nouvelle fois, ce sont ces célèbres vertus cardinales du football ? devenues à Dortmund tristement célèbres ? qui ont fait défaut à Rome à cette équipe si talentueuse, mais aussi si inconstante», commente le magazine du football Kicker. «Mais, ajoute le journal, ce n'est pas ce soir-là que l'on a découvert que l'entraîneur de Dortmund a un problème pour préparer mentalement son équipe à un duel comme celui contre la Lazio». Même si certains joueurs, individuellement, sonnent parfois la révolte, tel le très jeune Erling Haaland à Rome, ou l'international allemand Emre Can, actuellement en quarantaine après un test positif au Covid-19. Le grand quotidien populaire Bild, qui tire régulièrement à boulets rouges sur Favre, déplore son incapacité à tirer profit de ses ados surdoués : «Malgré de nombreux jeunes talents magiques, son équipe a une nouvelle fois déjoué (...) comme si souvent par le passé», tacle Bild : «C'est de l'eau fraîche au moulin de tous ceux qui, y compris en interne au club, considèrent que Favre n'est pas un entraîneur capable de gagner un titre».
Le charisme de Klopp
De fait, le dernier titre du Borussia est une victoire en coupe d'Allemagne en 2017, sous la férule d'un certain Thomas Tuchel. Après la défaite à Rome, Favre était en colère contre ses joueurs. «Ils doivent le savoir : c'est un combat, c'est un combat ! Il faut courir», a-t-il fulminé. Mais l'ancien entraîneur de Nice, aux talents incontestés de technicien du football, pâtit auprès des médias allemands de la comparaison avec ses prédécesseurs Klopp et Tuchel. Ses intonations nonchalantes, sa gestuelle, peuvent donner l'impression ? à tort ' ? qu'il ne dégage pas dans le vestiaire le charisme de ses devanciers. Certes le BVB s'est refait une santé samedi, en remportant 3-0 le prestigieux derby de la Ruhr contre Schalke. Mais Schalke est cette année avant-dernier du classement, englué dans une crise historique de 21 matches consécutifs sans victoire. Difficile, dans ces conditions, de voir dans cette victoire un match référence. Dortmund est donc sommé de rééditer une performance au moins semblable contre le Zenit, sous peine de voir une nouvelle fois les critiques s'acharner sur Favre... et les espoirs de qualification pour les 8es de finale s'éloigner.
Programme en heures GMT
Groupe E
(17h55) Krasnodar (RUS) - Chelsea (ENG)
(20h) Séville (ESP) - Rennes (FRA)
Groupe E
(20h) Club Bruges (BEL) - Lazio Rome (ITA)
(20h) Dortmund (GER) - Zenit Saint-Pétersbourg (RUS)
Groupe G
(20h) Juventus Turin (ITA) - Barcelone (ESP)
(20h) Ferencváros (HUN) - Dynamo Kiev (UKR)
Groupe H
(17h55) Basaksehir (TUR) - Paris SG
(20h) Manchester United (ENG) - RB Leipzig (GER).


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