Algérie

Un dossier «toujours» encombrant



Un dossier «toujours» encombrant
Sur 5200 locaux destinés aux chômeurs, 2443, construits dans des zones isolées, sont inexploités et exposés à la dégradation et au squat.Les locaux à usage professionnel ou le projet appelé «les 100 locaux du président Bouteflika» ne séduisent pas les jeunes commerçants et artisans au chômage, eu égard, principalement, à leur emplacement inadéquat pour des activités commerciales. Les autorités locales étaient tenues de mettre en ?uvre rapidement le programme du Président, lancé en 2005. La wilaya a bénéficié, selon l'administration, d'un quota de 5200 locaux à réaliser.Sur ce nombre, 3377 sont achevés dont 2443 sont inexploités. Abandonnés, ils sont transformés en urinoirs ou en lieu de débauche. Selon les mêmes chiffres de l'administration, il a été enregistré également 137 unités en cours de réalisation, 754 à l'arrêt et pas moins de 843 ne sont pas encore lancés en chantier.Lors du lancement dudit programme, les autorités locales ont été confrontées à la rareté du foncier. L'obligation de les lancer au plus vite a contraint les responsables à implanter les locaux dans des sites inadéquats, ne répondant pas aux normes commerciales où l'occupant pourrait tirer profit de son activité, et ce, à l'image des locaux de Boukhalfa, dans la commune d'Amizour. Sur ce site, on peut constater l'installation seulement d'un cordonnier et un prestataire de services en informatique. Interrogés, des jeunes de cette localité doutent fort que le choix des endroits ait bénéficié d'une étude de marketing au préalable.D'autres auraient souhaité voir sortir de terre des logements sociaux dotés de locaux à la place des 100 locaux qui s'avèrent inutiles. «Ils ne servent à rien étant donné leur emplacement. Boukhalfa est un petit village où le nombre d'habitants n'est pas important. Ce n'est pas, aussi, une ville commerçante traversée par des axes routiers», disent-ils. Les locaux sont très souvent construits dans des zones peu habitées, comme ceux de Tamokra qui se trouvent en contre-bas du mausolée de Sidi Yahia El Adli, sur le CW35. Sur place, on peut constater l'ouverture d'un seul commerce, un salon de coiffure pour dames.Des centaines de locaux ne sont pas encore mis en service. «Certains, n'étant pas viabilisés et raccordés au réseau électrique, sont laissés à l'abandon, comme c'est le cas à Merj Ouamane», se plaint-on. Dans d'autres agglomérations, des locaux sont tout simplement «cachés» et loin des axes principaux, bien qu'ils soient érigés dans des quartiers résidentiels, à l'instar de ceux de Berchiche, dans la commune d'El Kseur.Lors du dernier conseil de wilaya, le wali a instruit les chefs de daïra d'assainir le dossier d'attribution des locaux à usage professionnel.Ouled Salah Zitouni a proposé, selon un communiqué de la wilaya, à ce que les chefs de daïra agissent dans le sens de «donner les locaux à ceux qui exercent réellement leur métier, comme ces vendeurs qui s'installent sur les routes nationales et qui exposent les citoyens aux dangers», lit-on dans le document. Peut-on convaincre les commerçants installés sur des axes «commerçants», comme la RN12 et la RN26, de se déplacer dans un no man's land pour tenter d'écouler leur marchandise '


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)