Un documentaire sur l’actrice Romy Schneider

Des derniers jours tragiques Plus de vingt-cinq ans après la mort de Romy Schneider, un documentaire du journaliste Bertrand Tessier diffusé ce week-end sur France-5 lève le voile sur les derniers mois, tragiques, de la vie de l’actrice. «Chacun sait que depuis juillet 1981, où elle perdit son fils David dans des circonstances dramatiques, Romy semblait vivre une descente aux enfers, mais la réalité a souvent dépassé la fiction», a expliqué à l’Associated Press Bertrand Tessier. Le réalisateur donne la parole dans son documentaire à des proches et collaborateurs de l’actrice décédée le 29 mai 1982, à l’âge de 44 ans.Les derniers mois de la vie de l’inoubliable interprète du «Vieux fusil», des «Choses de la vie» ou de «César et Rosalie» furent marqués par de graves revers de santé. Alors qu’elle se préparait au rôle de «La Passante du sans-souci», qu’elle avait elle-même choisi après avoir lu le roman éponyme de Joseph Kessel, elle se brisa une cheville au cours d’une séance photo pour la presse allemande. Cela retarda le projet, déjà difficile à monter. Réalisé par Jacques Rouffio, le film, le dernier de Romy Schneider, fut tourné à Berlin. Une ville que l’actrice détestait, furieuse et honteuse qu’on l’ait souvent surnommée «La Boche», elle qui était autrichienne. Quelques semaines plus tard, Romy Schneider subit d’urgence l’ablation d’un rein, suite à une tumeur. Mais elle refusa d’être remplacée au pied levé par Hanna Schygulla, qu’avaient fini par lui préférer les producteurs. Elle persévéra et tourna le film, sorti en avril 1982, quelques semaines avant sa mort. Les proches et membres de l’entourage professionnel de l’actrice, interrogés dans le documentaire, expliquent comment l’actrice toucha le fond, entre alcool, dépression et médicaments comme le Captagon, un puissant psychostimulant autorisé à l’époque. La mort de Romy Schneider empêcha son retour prévu sur les écrans au côté d’Alain Delon, «l’homme de sa vie».