UN DOCUMENTAIRE LUI EST CONSACRE L'hommage à Noureddine Naït Mazi

De l'émotion, des souvenirs et des anecdotes : un parfait cocktail pour un vibrant hommage. Des amis et anciens collègues de Noureddine Naït Mazi, ancien directeur du quotidien El Moudjahid, étaient réunis hier pour visionner un documentaire retraçant le parcours de celui qui, deux décennies durant, aura été à la tête d'El Moudjahid.
Cinquante-deux minutes pour retracer une carrière. C'est le pari fait par le réalisateur du documentaire Salim Aggar y a donné la parole à ceux qui ont côtoyé Noureddine Naït Mazi. Des journalistes, dont beaucoup sont devenus par la suite patrons de presse, ont évoqué le parcours professionnel mais aussi des aspects de sa personnalité. Evoquant un parcours indissociable de l'histoire de la presse, le réalisateur a tendu le micro à ceux qui ont connu l'ancien directeur d Nâama Abbas, actuelle directrice du quotidien, a évoqué hier, avec dans la voix beaucoup d'émotions, le souvenir d'un homme qui, dit-elle, est sans conteste un pionnier, un acteur et un témoin de toute une époque. Ahmed Fattani, actuellement à la tête de et qui est à l'origine de la réalisation du documentaire, a confessé à son réalisateur toute l'émotion qu'il a ressentie lorsque, à 22 ans, il a postulé pour un poste à Zoubir Souissi a parlé d'une référence en matière d'écriture. Noureddine Naït Mazi, évoquant son propre parcours, a balayé du revers de la main toutes les affirmations selon lesquelles, les journalistes d' subissaient des pressions et n'étaient pas libres d'écrire ce qu'ils voulaient. «C'est le plus gros des mensonges», s'insurge-t-il face à la caméra. Il dira également avoir toujours eu beaucoup de respect pour les journalistes qui travaillaient beaucoup, les préférant aux grandes plumes qui n'écrivaient qu'à l'occasion. Se montrant plutôt critique vis-à-vis de la presse, il estime que très souvent la ligne éditoriale des journaux «n'est pas très claire, voire fluctuante». La retraite ne l'empêche pas de garder un regard très lucide sur l'actualité. Les révolutions arabes, il dit ne pas y croire. Comment vit-il sa retraite ' Pourquoi se tient-il à l'écart de la sphère journalistique ' Il répond qu'il fait sienne la phrase selon laquelle «si quelqu'un me tient à l'écart, ma consolation, c'est qu'il s'y tient aussi».