Algérie

Un dispositif pour perpétuer l'artisanat


Dans le cadre des dispositifs d'aide à l'insertion professionnelle des jeunes dans le monde du travail, il en existe un, spécialement conçu pour la formation insertion dans le secteur de l'artisanat.

C'est ce qu'indique le président de la Chambre des arts et des métiers (CAM) de Constantine, M. Ghaddab, qui souligne que «le dispositif constitue, par ailleurs, un véritable coup de pouce à la sauvegarde et à la préservation de l'artisanat en général, qui est en train de péricliter». L'un des objectifs du dispositif et non des moindres, est de permettre la transmission des connaissances et du savoir-faire des arts et métiers du terroir. Le dispositif est destiné à toutes les personnes intéressées, même celles sans diplôme ni qualification, âgées de 18 à 35 ans, qui acceptent une formation auprès d'un maître artisan. Cette condition d'âge peut être ramenée à seulement 16 ans pour les jeunes primo demandeurs d'emploi, à la condition expresse qu'ils acceptent de suivre une formation dans les filières ou spécialités qui sont en déficit sur le marché du travail. Ils pourront ainsi bénéficier d'une bourse mensuelle de 4.000 dinars, sachant que la durée du contrat de formation insertion auprès de maîtres artisans est d'une année non renouvelable. Ces jeunes, pendant leur formation, bénéficient également des prestations de l'assurance sociale en matière de maladie, de maternité, d'accident du travail et de maladies professionnelles. En plus, le dispositif prévoit que le recrutement des jeunes placés en formation insertion, auprès de maîtres artisans, permet à ces derniers de bénéficier d'une contribution de l'Etat dans le paiement des bourses, pour une période d'une année, dans le cadre d'un contrat de travail aidé. En outre, ces artisans qui procèdent au recrutement des jeunes insérés dans ce dispositif, bénéficient de mesures incitatives d'ordre fiscal. Selon ce responsable, les activités tournant autour des métiers et des arts traditionnels, connaissent nombres de difficultés, dont des marchés restreints, des prix élevés des produits de base (cuivre notamment), et une utilité de ces derniers qui sont, de plus en plus, contestés et concurrencés par ceux dits modernes puisque produits à la chaîne par des machines. En effet, les produits artisanaux ont perdu, exception faite pour certains milieux, le caractère utilitaire qui était le leur jadis, et ne sont achetés que pour l'intérêt décoratif qu'ils représentent. Le résultat est que les problèmes ne manquent pas et le secteur a besoin d'une politique d'aide, sinon c'est l'effondrement de ce vieil art traditionnel qui faisait la réputation de la «ville des ponts».


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