Algérie

Un dispositif nécessaire pour l'entreprise en cas de catastrophe



Un dispositif nécessaire pour l'entreprise en cas de catastrophe
Les experts du bureau algérien du cabinet international Ernest and Young (EY) ont animé, hier, un séminaire au profit de responsables d'entreprise, axé sur la gestion des catastrophes et la protection des données. Il a été question surtout de la mise en place d'un plan de continuité de l'activité (PCA). « C'est une donnée nouvelle pour les Algériens, mais nécessaire aujourd'hui avec la survenance de tant de catastrophes souvent imprévisibles comme les tornades, typhons, tsunamiS qui ont ébranlé bien des pays, y compris le Japon pourtant bien préparé aux séismes », explique Hocine Chaffaï du bureau EY. Selon les conclusions d'une enquête mondiale réalisée par ce cabinet, « 68% des entreprises considèrent dans ce cas le PCA parmi les deux premiers actes prioritaires à mettre en pratique », ajoute-t-il. Au-delà de ces calamités, somme toute naturelles, ce sont aujourd'hui les nouvelles technologies, les réseaux sociaux investis par certaines entreprises pour leurs opérations marketing qui rendent le PCA plus actuel. Ce dernier permet de « réagir rapidement face à la crise » et d'en « minimiser les impacts business », précise M. Chaffaï. En ce qui concerne l'Algérie, un sondage mené par les experts d'EY, lors du dernier salon Med.IT, a révélé, selon lui, que « 62% des entreprises questionnées ont fait savoir qu'elles ont un projet PCA dans leur pipe ». Elles sont conscientes qu'il sera « encore plus d'actualité en 2014 avec la 3G », relève M. Chaffaï. Et ce n'est pas par hasard que l'on a invité parmi les témoins, un représentant de l'opérateur de téléphonie mobile Tunisiana pour parler de son plan et comment il envisage de le mettre en place. Il faut savoir que pour le moment, seule une instruction de la Banque d'Algérie, portant le numéro 11/08, rend ce plan obligatoire, alors que l'on est aujourd'hui à plus de 10 ans d'une autre catastrophe, le séisme de Boumerdès de 2003, et d'autres inondations qui ont montré l'impérieuse nécessité de disposer de sites secondaires pour la protection de données. A part ce secteur, on est apparemment « moins avancé », selon cet expert. On parle, cependant, dans le domaine des hydrocarbures et des télécommunications, de « procédures » mises en place (qui sont donc loin d'égaler un vrai plan) et d'une prise de conscience qui « mérite de passer à un autre stade », dit-il. Les solutions ne manquent pas, on a cité aussi, le Cloud Computing, comme donnée technologique virtuelle pour le stockage de données mais des indiscrétions parlent d'hésitations chez nos responsables qui font valoir la question de « la territorialité des données » qu'il faut préserver. En tous les cas, à travers les débats et les diverses interventions des managers qu'ils ont suscitées dont celle d'un représentant d'une banque nationale qui s'apprête à lancer la banque en ligne (le e.Banking), on ne peut ne pas parler d'un grand engouement pour le sujet.




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