Reconnaissables à leurs tenues, ils sillonnent les boulevards dont ils débarrassent, à mains nues, les herbes mortes qu'ils prennent soin de mettre dans des sacs noirs que d'autres viendront à leur tour ramasser.
Un geste devenu mécanique chez ces jeunes recrutés dans le cadre de l'opération «Blanche Algérie». Un rôle que conteste une source proche de la direction des Affaires sociales qui considère que l'objectif de cette opération est d'effectuer un travail de fond consistant en le nettoyage total des rues et ruelles. Or à quoi assiste-t-on, s'indigne notre interlocuteur : «des jeunes sans aucun équipement sont confinés dans un travail de désherbage et de remplissage de sacs noirs qu'ils abandonnent en milieu de chaussée. Une opération, poursuit notre source, pour laquelle l'Etat prévoit pourtant une enveloppe financière annuelle de 70 milliards de centimes et qui mobilise actuellement 160 équipes constituées chacune de 7 éléments, soit un effectif de 1253 ouvriers.
Le tout est réparti à travers 179 chantiers ouverts à travers la wilaya.» Un effectif, affirme-t-il, qui, outillé, sera à même de réduire à néant toute cette saleté qui ternit l'image de la wilaya. Une wilaya qui croule sous les immondices. Notre interlocuteur impute cette situation au manque d'organisation et à certaines interférences dans les ordres donnés : «des contrôles inopinés s'imposent. Il faut donner une autre image du nettoyage. Il faudra valoriser une technicité à ces jeunes afin de leur permettre de créer leurs propres entreprises de nettoyage. Et c'est là le but escompté de l'opération Blanche Algérie», souligne-t-il.
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Posté Le : 26/08/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hadj Sahraoui
Source : www.elwatan.com