Algérie

Un dispositif de surveillance vétérinaire y est déployé



Sidi Bel-Abbès à l’affût de la peste des ruminants La découverte au Maroc de quelque 25 foyers de la peste des petits ruminants suscite de vives inquiétudes dans les milieux vétérinaires algériens. Ces derniers se sont avisés, dès les première alertes données par le système de veille sanitaire et les bulletins diffusés par l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), à déployer un important dispositif de surveillance à travers les wilayas frontalières de l’Ouest algérien les plus exposées à cette endémie. Ainsi, à Sidi Bel-Abbès, les mesures mises en œuvre par les services vétérinaires locaux se sont traduites par la mobilisation de pas moins de 71 médecins vétérinaires, dont 45 relevant du secteur privé, pour assurer des missions de prospection et de surveillance sur l’ensemble du territoire de la wilaya qui compte, à lui seul, un effectif de plus de 600.000 têtes d’ovins et de caprins susceptibles de contracter la maladie. Les marchés de bétail hebdomadaires, les bergeries, les zones de pacage et de transit sont passés au peigne fin par les équipes de vétérinaires en place. Mais selon le docteur Morad Amroun, chef de service de l’inspection vétérinaire de wilaya, «aucun cas de peste des petits ruminants n’a été décelé à ce jour» (hier vendredi). «Cela dit, tiendra—il à souligner, des consignes très strictes ont été données au personnel vétérinaire pour ne pas relâcher la vigilance et insister tout particulièrement sur la sensibilisation des éleveurs qui sont tenus de signaler aux services compétents toute anomalie constatée dans l’état de leur cheptel…» Pour rappel, la peste des petits ruminants est une maladie virale touchant particulièrement les animaux d’élevage de race ovine et caprine. Le mode de transmission se fait par contact direct entre animaux à travers des sources diverses: larmes, écoulement nasal, expectoration, sécrétions et excrétions provenant des animaux malades ou en phase d’incubation… Présente dans plusieurs pays d’Afrique sub-saharienne, de la péninsule arabique, du Moyen-Orient et d’Asie du Sud-ouest, cette maladie animale de la classe «A» à déclaration obligatoire est redoutée pour ses taux élevés de morbidité (90%) et de mortalité (50 à 80%) qui affectent certaines races d’élevage très sensibles aux souches de l’agent causal. Selon les derniers bulletins de l’OIE, L’apparition récente de la pathologie dans plusieurs provinces du Maroc aurait entraîné déjà la perte de plus 1.506 têtes de bétail… Par sa grave incidence sur les cheptels, dans d’autres pays du continent tels que le Kenya et l’Ouganda, la peste des petits ruminants a eu même pour effet aujourd’hui, indique-t-on, d’aggraver l’insécurité alimentaire des populations locales, particulièrement parmi les ménages ruraux dont la subsistance et les revenus dépendent directement de l’élevage». Il faut noter qu’au regard des dispositions du code sanitaire des animaux terrestres de l’OIE, «un pays est considéré comme indemne de peste des petits ruminants lorsqu’il peut être établi que cette maladie n’y existe pas depuis 3 ans au moins». L’Algérie fait partie de la liste de ces pays n’ayant jamais enregistré sur leur territoire de foyers d’infection de ce type de pathologie... Un acquis qu’entend toujours préserver l’autorité vétérinaire nationale. A. Abbad


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