Un dimanche à la ville

Finalement, il est venu. En rentrant d'Argentine où il a assisté au G20, MBS a fait une halte à Alger, en Afrique du Nord, point de passage entre l'Amérique du Sud et le Moyen-Orient, avant de rentrer chez lui s'occuper de ses sujets. Dans une discrétion relative mais avec tapis rouge, la visite est passée inaperçue, et dans les grandes avenues, il y avait peu de drapeaux saoudiens accrochés aux poteaux.Le roi saoudien, qui est accessoirement aussi ministre de la Défense de son pays, a rencontré sur la défensive le président algérien, ministre de la Défense, pendant que le vice-ministre de la Défense algérien, Gaïd Salah, était en tournée aux Emirats arabes unis. Coïncidence et échange de flux '
On ne sait pas, mais au moment où le régime algérien pourchasse aussi ses journalistes par peur du futur immédiat mais sans aller jusqu'à les découper, les vues ont divergé tout en convergeant.
Entre unité du monde arabe, même si l'Algérie n'est pas vraiment un pays arabe, coopération bilatérale même s'il y a peu d'échanges entre les deux pays en dehors du pèlerinage de La Mecque, Alger a tenu à consolider ses relations avec le lointain royaume, évitant les sujets qui fâchent, surproduction pour faire baisser les prix du pétrole, salafisme soutenu financièrement, alignement de l'Arabie Saoudite sur l'OTAN, USA et Israël, et l'assassinat du journaliste proche des Frères musulmans, la bête noire des wahhabites.
Que se sont dit les deux monarques frères et musulmans ' Le vrai mystère est tout autre : comment fait Alger pour qu'un dimanche, journée noire pour les automobilistes algéroi(se)s, la circulation soit fluide '
Des ordres venus d'en haut pour libérer les routes ' Le retrait de milliers d'automobilistes en civil qui tournent pendant l'année pour surveiller les autres automobilistes ' On ne sait pas trop, mais il n'en fallait pas plus pour qu'un groupe d'automobilistes anonymes réclament un 5e mandat à Zéralda, avec visite de chefs d'Etat tous les dimanches, jours de réception.