Si l'opposition, dont certains chefs se sont montrés solidaires est des " alliés " bien affichés des acteurs de la protesta, c'est qu'on tient à se désolidariser d'un consensus social et de faire d'un égoïsme grave qui risque d'entraîner le pays vers l'abîme. On n'a pas fini de s'interroger sur l'utilité et les objectifs de cet entêtement que constitue la fuite en avant de ces parties et de leur refus à se mettre à la table des négociations avec les pouvoirs publics. Jusqu'à preuve du contraire, opposition et syndicats autonomes se refusent à jouer " le consensus social " avec le Gouvernement qui demeure encore attaché à toutes les voies du dialogue, s'engageant au demeurant, dans une ligne politique d'apaisement dans le sens d'un changement radical des rapports politiques et sociaux. Cet entraînement vers l'inconnu inauguré par un réchauffement du front social et les attaques répétées contre le programme politique en vigueur sert de tremplin à certaines parties pour lancer des man?uvres lénifiantes, et surtout pour " conditionner " les esprits et resserrer les rangs autour de tentatives de déstabilisation du pays. C'est en quelque sorte des " réunions de famille ", où le politique venait prendre la mesure de ses possibilités, marquait les frontières de ses zones de manipulation et préparait souvent ses mauvais coups. Aussi bien, d'ailleurs, les citoyens du pays profond ont-ils longtemps boycotté systématiquement ces appels au désordre public marqués au coin du sceau de cet égoïsme sans détours visant l'anarchie et le bouillonnement de la rue.Après les appels de la voie officielle au dialogue, on a pu se demander un court moment ce qui allait advenir du climat socio-politique, dont la réalité ne semblait guère en accord avec les principes esquissés par la Réconciliation nationale. Très vite cependant, il a fallu se rendre à l'évidence. Le poids des man?uvres, l'héritage des conséquences de la décennie noire encore estompé dans les esprits de tout un chacun étaient plus lourds que les volontés et les perspectives de quiétude politique et sociale. Face à ces phénomènes qui s'étaient emparés de certains fossoyeurs de la stabilité du pays, face au chantage à la substitution de l'autorité de l'Etat, sans parler de la crise économique et financière que subit le pays, la dégradation sécuritaire sur le plan régional et la nécessité de sauvegarder l'intérêt suprême de la nation, son unité, l'Etat rassure, évolue prudemment dans la continuité. Il reste qu'une politique plus honnête, marquée par la volonté de respecter la démocratie, de mettre en place un dialogue profitable à tout le monde et de défendre la stabilité du pays, le climat social, doit prendre le pas sur les magouillages présents et à débarrasser la société algérienne de la menace de division permanente.
Il est vrai qu'il existe des difficultés et le discours officiel le dit carrément sans complaisance. Ces difficultés sont les nôtres. Aussi est-il du devoir de tout le monde d'?uvrer ensemble pour leur trouver des solutions réelles et permanentes. Il est regrettable que d'aucuns s'expriment sur ces difficultés d'une manière qui porte atteinte à la cohésion nationale, à l'intérêt des citoyens en général. Ceci ne va pas sans nuire à la solidarité nationale. Il existe des difficultés auxquelles se trouvent confronté le pays sur le plan économique, financier et social. Leur solution ne peut être trouvée que si l'on fait preuve de sens de responsabilité et par l'établissement d'un dialogue permanent dans un cadre organisé.
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Posté Le : 25/02/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Z
Source : www.lemaghrebdz.com