Algérie

Un désastre moral pour l'ONU



Pour le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, le changement, ce n'est pas maintenant ! En effet, l'instance des Nations unies est en passe d'entériner la candidature du Soudan pour siéger en son sein.
Ce pays est dirigé par Omar Al-Bachir, seul président en exercice accusé par la Cour pénale internationale (CPI) de crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide commis sous ses ordres au Darfour, pour lesquels il est recherché. Or, le Soudan vient d'être adoubé par le groupe des pays africains pour les représenter dans ce conseil. Est-ce bien étonnant ' La toute nouvelle présidente de la Commission de l'Union africaine, la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, a affirmé lors d'une de ses premières déclarations : «Nous n'arrêterons pas Al-Bachir !» Mener une bataille acharnée de plusieurs mois pour succéder à Jean Ping, qui n'avait déjà pas particulièrement brillé par sa compassion envers les victimes des atrocités commises au Darfour, et endosser le même cynisme à l'égard des violations massives des droits de l'homme en dit plus long que de savantes analyses : tout changer pour que rien ne change. Mais dans la pitoyable histoire des droits de l'homme au sein de l'ONU, il y a de nombreux précédents. En 2003, la Libye avait ainsi accédé à la présidence de feu la Commission des droits de l'homme, jetant le discrédit sur le système. Les scandales s'accumulant, la Commission fut remisée en 2006 et un nouvel organe fut créé : le Conseil des droits de l'homme vit le jour avec pour mission de ne pas retomber dans les errements précédents. Cependant, en 2010, la Libye était élue parmi les représentants du bloc africain... avant d'en être suspendue quelques mois plus tard.


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