Algérie

Un des premiers diplomates de l'Algérie indépendante: Ali Abdelaoui n'est plus



Voilà presque un mois que Abdelaoui Ali, un des premiers diplomates de l'Algérie indépendante a tiré sa révérence, terrassé par un AVC. Il s'est éteint au milieu de sa famille à Oran, le 22 juillet dernier à l'âge de 86 ans.Probablement, l'information de son décès n'est pas encore parvenue à beaucoup de ses anciens collègues et amis parce qu'il n'y a pas eu d'écho ou d'avis de décès sur la presse : effet du confinement sans doute. Certainement, c'est aussi le cas de quelques-uns de ses congénères en vie, qui ont fait partie en 1956 du premier secrétariat de l'UGEMA (Union Générale des Etudiants Musulmans Algériens), élite de militants du FLN/ALN.
Le défunt Ali Abdelaoui a été l'un des premiers militants appelés ,l'été 1962, à former l'encadrement du ministère des Affaires étrangères en occupant le poste de Chef de cabinet du regretté Khemisti Mohamed, Ministre des Affaires Etrangères du premier gouvernement de l'Algérie indépendante.
Ali Abdelaoui accomplira , par la suite, une longue carrière d'ambassadeur de l'Algérie qu'il représentera dans plusieurs capitales africaines durant les années 1960 et 1970 , notamment à Abidjan, puis en Europe notamment à Varsovie puis en Asie à Pékin en RP de Chine .
Début 1990, après avoir bénéficié de quelques années de retraite, il est appelé par le Président Chadli à présider le Conseil Supérieur de l'information (CSI).
Première du genre en Algérie, cette Autorité administrative indépendante de régulation, a été créée au terme de la loi d'avril 1990, texte fondateur du pluralisme médiatique.
A la tête du collège du Conseil qu'il a présidé de 1990 à 1993 ,il réussira dans des délais réduits, non seulement à mettre sur pied , à équiper et à faire fonctionner ce type d'organe de régulation nouveau dans le paysage algérien, mais surtout à lui conférer une crédibilité à la fois chez la presse et auprès des partis politiques.
Ali Abdelaoui se distinguait, pour ceux qui l'ont connu, par son caractère indépendant mais aussi par son comportement de militant discipliné, forgé comme il le disait lui-même aux valeurs du parti nationaliste ; le MTLD .
Issu d'une famille de militants, de résistants et de chouhadas connus à Mostaganem, sa ville natale, il a fait ses études secondaires, successivement dans les trois médersas d'enseignement franco musulmans, de Tlemcen, Constantine et Alger. Il émergera, dès les années 1953-1954 , en tant que cadre dans le militantisme estudiantin de l'AEMNA (l'Association des Etudiants Musulmans d'Afrique du Nord) et surtout l'UGEMA aux côtés de personnalités marquantes du mouvement national, telles que Belaid Abdeslam, Reda Malek, Taleb Ibrahimi, Lamine Khene , Amara Rachid, Mohamed Seddik Benyahia et d'autres qui formeront durant les années de feu, l'avant-garde de la Fédération FLN en France, la septième wilaya du FLN/ALN.
Paix à son âme et condoléances à toute sa famille
*ancien Directeur central du Csi
**ancien membre désigné du Csi


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