Le moudjahid et professeur Hassan Lazreg a été inhumé jeudi au cimetière d'Aïn Beïda à Oran dans le recueillement en présence du ministre des Moudjahidine et Ayants droit, Laid Rebiga, du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, de membres de la famille du défunt, des corps universitaire et médicale et de nombreux citoyens.Le ministre des Moudjahidine et Ayants droit a déclaré, dans une oraison funèbre, que «le moudjahid Dr. Si Lazreg Hassan, médecin de la Révolution et membre de l'Armée de libération nationale (ALN), faisait partie d'un contingent béni qui a eu l'honneur de participer à cette épopée héroïque qui a imprimé des pages mémorables de l'histoire du combat libérateur mené pour arracher l'indépendance et recouvrer la souveraineté nationale».
«Si Hassan était un fervent nationaliste valeureux qui s'était abreuvé dès son jeune âge aux sources du nationalisme dans sa ville natale et qui s'était nourri de principes immuables en s'armant de valeurs sûres, celles de la liberté», a-t-il souligné.
Laid Rebiga a rappelé que le défunt moudjahid, médecin de son état durant la guerre de libération du pays, avait contribué à la mise en place de systèmes de santé à même d'assurer la prise en charge des blessés de guerre, se déplaçant d'un hôpital à un autre de l'ALN tantôt pour soigner, tantôt pour former et conseiller et ce jusqu'à l'indépendance.
«Le défunt est resté fidèle, après l'indépendance, au service de son pays. Retroussant ses manches, il avait ouvert, avec ces compagnons, le premier établissement universitaire dans l'Ouest algérien, à Oran, qui demeure un haut lieu du savoir, un établissement phare sur le plan scientifique, pour avoir formé des milliers d'étudiants», a souligné le ministre.
«Infatigable, Il avait poursuivi dans cette voie pour demeurer au service de la recherche scientifique. Il était le médecin praticien modèle comme en témoignent, à l'intérieur et à l'extérieur du pays, ceux qui l'ont approché. Une compétence rare et un enseignant émérite à qui tout le monde vouait respect», a-t-il ajouté.
Et de souligner: «Nous évoquons quelques pans de ta vie pleine, en signe de reconnaissance et de respect pour tout ce que ce que tu as donné comme sacrifice et dévouement à la nation et nous saluons tes bonnes actions aux côtés de tes compagnons militants, moudjahidine et hommes de science qui ont sacrifié leur vie au service de la nation et qui ont inscrit leur noms dans les annales de l'histoire et resteront gravé pour l'éternité pour avoir accompli leur devoir envers la nation».
Pour sa part, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, a loué, dans une déclaration à la presse en marge des obsèques du Pr Hassan Lazreg, les qualités du défunt et son parcours scientifique, combattant et militant au service de la patrie.
M. Benziane a rappelé que le défunt était l'un des fondateurs (pionnier) de l'université algérienne et de la première université d'Oran, qu'est l'université d'Es-Sénia, avant de diriger la première faculté de médecine à Oran puis et de se charger de la gestion de l'université des sciences et de technologie.
Hassan Lazreg est né à El Harrouch (wilaya de Skikda) en 1922 où il étudia pour obtenir son baccalauréat en 1945, avant de poursuivre ses études en médecine à Alger durant une année. C'est à l'université de Montpellier (France) qu'il décrochera, en 1954, son diplôme de médecin spécialisé en ophtalmologie. De retour au pays, il rejoignit les rangs de l'Armée de libération nationale (ALN) pour exercer la fonction d'officier-médecin, prodiguant les soins aux moudjahidine et prendre en charge, après le recouvrement de l'indépendance, les malades.
Il dirigera le service d'ophtalmologie au CHUO, avant de transférer ce service à une clinique au boulevard du Front de mer, qui portera plus tard son nom. Le défunt avait contribué à l'ouverture de plusieurs universités du pays dont celle d'Es Sénia d'Oran, de l'USTO «Mohamed Boudiaf» où il a été son premier recteur.
Le professeur Lazreg Hassan a reçu plusieurs distinction et titres en reconnaissance de son action et des services rendus au pays et à l'université algérienne, dont l'ordre du «Soleil Levant», une des plus prestigieuses distinctions du Japon qui lui a été décernée pour avoir contribué au renforcement des relations entre l'Algérie et le Japon.
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Posté Le : 09/10/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R N
Source : www.lequotidien-oran.com