Algérie

Un des deux otages autrichiens est « très souffrant »


Un des deux otages autrichiens enlevés par Al Qaïda dans le désert tunisien fin février est « très souffrant », a appris hier l'AFP de source malienne proche des négociations visant à faire libérer les otages qui ont été depuis localisés dans le désert malien. « L'un des deux otages est très souffrant. On doit le mettre sous surveillance médicale, c'est urgent », a déclaré à l'AFP un responsable malien sous couvert de l'anonymat. Cette source n'a pas été en mesure de préciser l'identité de l'otage ni le mal dont il souffre.Il pourrait s'agir de Wolfgang Ebner, 51 ans, qui avait annoncé mi-juin à son fils qu'il souffrait du choléra et du paludisme, lors d'une conversation téléphonique qui a été le premier signe de vie depuis 110 jours. Pour rappel, M. Ebner et sa compagne Andrea Kloiber, 44 ans, originaires de la région de Salzbourg (nord de l'Autriche) ont disparu le 22 février dans le sud de la Tunisie. Selon des sources concordantes, ils se trouvent actuellement dans le nord du Mali. Les otages « auraient pu être libérés » il y a environ dix jours, « mais quelque chose n'a pas fonctionné », a affirmé par ailleurs à l'AFP le responsable malien, sans toutefois fournir de précisions.Lors de sa conversation téléphonique, en juin, avec son fils, M. Ebner avait laissé entendre qu'il était sur le point d'être libéré, mais que l'opération était compliquée à cause de la situation sur le terrain. L'enlèvement du couple a été revendiqué le 10 mars par la branche d'Al Qaïda au Maghreb islamique (ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat, GSPC), qui avait initialement exigé la libération d'islamistes détenus en Algérie et en Tunisie. Les ravisseurs auraient également exigé une rançon de 5 millions d'euros, récemment réduite à 2 millions d'euros, selon une source proche du dossier. Vienne, qui a indiqué négocier, avec l'aide de Bamako, via des intermédiaires, a adopté pour ligne de conduite de ne commenter ni les revendications ni les ultimatums des ravisseurs.A la mi-juin, le porte-parole des Affaires étrangères autrichien, M. Launsky-Tieffenthal, avait reconnu l'existence de « progrès » dans les négociations en vue de la libération des deux otages. « Nos cellules sur place dirigées par notre négociateur Anton Prohaska travaillent activement à leur libération, mais la situation sécuritaire dans le nord du Mali, liée à des tensions entre des groupes qui ne sont pas forcément impliqués dans cette affaire, ne facilite pas les choses », a-t-il déclaré faisant allusion à la rébellion des Touareg maliens dans cette région.
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