Algérie

Un député islamiste algérien accuse le FLN de servir de « passerelle pour le pillage »


Un député islamiste algérien accuse le FLN de servir de « passerelle pour le pillage »
Les députés islamistes et ceux FLN se livrent à une guerre sans merci, en perspective des élections locales de novembre prochain. L'hémicycle de l'Assemblée nationale a été dimanche matin le théâtre d'accusations des plus acerbes entre les deux camps, portant sur le « pillage » des deniers publics.
Les débats sur le plan d'action du gouvernement algérien, au sein de l'Assemblé nationale (APN), ont pris une tournure inattendue dimanche matin, après que le député Ghani Boudebouz, eut déclaré en plénière que « des gens utilisent le passé historique du FLN pour arriver à des postes de responsabilité et piller l'argent du peuple». Le député, appartenant au groupe parlementaire de l'Alliance verte, regroupant les partis islamistes du MSP, El-Islah et Nahda, a jugé utile de préciser, en plus, que les fondateurs du véritable FLN ont quitté le parti juste après l'indépendance, en 1962, en citant Karim Belkacem et Hocine Ait Ahmed.
Ces déclarations ont suscité, naturellement, la colère des députés du FLN, qui ont fait un provoqué un énorme tapage pour empêcher le député islamiste de poursuivre son intervention. Le chaos a duré un bon quart d'heure, avant que Mohamed Larbi Ould Khjelifa, le président de l'Assemblée Populaire Nationale (APN, chambre basse du Parlement algérien), n'arrive à remettre de d'ordre, en appelant les députés de sa formation politique à laisser M. Ghani Boudebouz s'exprimer.
Cela n'a pas empêché des députés du FLN de répondre à l'attaque, en accusant les islamistes d'avoir « pillé le pays au moment où ils étaient représentés au gouvernement ». Des accusations qui s'adressent particulièrement aux membres du MSP, qui était représenté par quatre ministres dans le gouvernement d'Ahmed Ouyahia, dans le cadre de l'Alliance présidentielle.
Le duel entre le FLN et les islamistes s'était terminé par une large victoire des islamistes lors des législatives de mai 2012. Les élections locales du 29 novembre prochain devraient, de nouveau, donner lieu à une confrontation animée par ces deux courants et leurs alliés traditionnels.
Le FLN et le RND assurent une large majorité au gouvernement
Les débats sur le plan d'action du gouvernement, entamé mardi dernier, prendront fin lundi. Les députés du FLN et du RND ont, comme de coutume, exprimé leur soutien inconditionnel au gouvernement de M. Abdelmalek Sellal.
Le Parti des Travailleurs a, quant à lui, émis des réserves liées à « l'emploi précaire » et aux exonérations d'impôts décidées en faveur des entreprises privées. Le FFS s'est montré plus critiques à l'égard du gouvernement en estimant que le plan d'action du gouvernement ne contient que des « promesses » qui sont, pour certaines, « impossibles à réaliser ».
Le premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, devra répondre aux questions des députés dans l'après-midi de lundi, au cours d'une ultime séance, avant un vote, sans surprise, pour adopter le plan d'action du gouvernement. Le FLN et le RND de l'ancien premier ministre Ahmed Ouyahia devraient assurer, à eux seuls, une large majorité au gouvernement.
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