Un demi-siècle au service du football

Ayant passé une très bonne partie de sa vie au service du football au sein de sa ville natale, Merakchi Ben Salem est l'un des rares hommes qui sont sortis les mains vides mais ils ont gagné l'estime et le respect des Algériens à travers le territoire national.Il était très modeste dans son comportement et sa vie. Né en 1936 dans ce quartier populeux où il a appris à pousser le ballon avec ses congénères, il a vite adhéré au prestigieux club Ziodoria d'Aïn Témouchent au début des années quarante. Doué de sagesse et de sérieux, il devient un dirigeant infatigable. Sans reproche, il a très bien géré le club avec le peu de moyens financiers et humains. Il reste l'auteur de l'adage local : «Donnez-moi des hommes, je vous donnerai un club».Tous les passionnés du football de l'Ouest algérien et la population témouchentoise en particulier ne tarissent pas d'éloges sur cet homme qui a formé les Merakchi Abdelhamid et Daoued Bouabdellah, ces anciens joueurs internationaux et autres tels que Hadjéri, Boualem, Hamada qui ont fait les beaux jours du CR Témouchent. Selon des témoignages recueillis, c'est grâce à sa volonté et son franc-parler, qu'il était capable de convaincre les joueurs à signer sans aucun sou et défendre les intérêts moraux de ses joueurs.En signe de reconnaissance à ce père, un tournoi de football a été organisé sur le terrain de son enfance. Des anciens joueurs du MCO se sont confrontés à leurs homologues témouchentois dans une joute amicale. Avec amertume, il a lancé : «Je regrette la régression du niveau du football à l'échelle de la ville d'Aïn Témouchent, un grenier qui a alimenté beaucoup de clubs à l'échelle nationale et même l'équipe nationale. Soyez des hommes et relevez le défi».