Algérie

Un délai d'un mois pour apurer toutes les situations



Un délai d'un mois pour apurer toutes les situations
On comprend maintenant pourquoi le coût d'un projet gonfle avec le temps et à qui vont les fraits des avenants.Le wali de Constantine, Hocine Ouaddah, a réuni, avant-hier, au siège de la wilaya, sis à la cité Daksi, outre, l'exécutif, l'ensemble des présidents d'APC ainsi que les secrétaires généraux, autour d'une question importante : assainir la nomenclature des opérations contenues dans leurs budgets. La présence des entrepreneurs et des bureaux d'études a été nécessaire du fait que ces derniers sont les garants de la bonne exécution des travaux, et à fortiori du paiement. L'administration fiscale était présente pour mettre en avant toutes les irrégularités commises par les maîtres de l'ouvrage et les entreprises. Le contrôleur financier et son collègue du Trésor public, contraints au strict respect des règles de finances et de comptabilité ne peuvent que contraindre les créanciers au recours des tribunaux, seule voix pour le recouvrement de leurs dus.Après l'exposé de chacune des parties en litige et pour lequel chacun défendait sa situation, le wali, tout en rappelant le montant des crédits alloués pour la réalisation des programmes d'équipements qui s'élèvent à 60 milliards de dinars, hors logement, devait trancher en déclarant : «J'entends bien les arguments de chacun, mais, il est un fait que tous avaient une part de responsabilité, née d'une insouciance des résultats de toutes ces opérations menées au prix d'efforts colossaux entrepris par l'Etat. Quand une entreprise dite « tous corps d'état» ne dispose même pas d'un ingénieur ou d'une main-d'?uvre, c'est la qualité des travaux qui en découle, surtout que certains bureaux d'études réceptionnent ces travaux pleins de malfaçons, il y a là comme un souci à se faire quant à la probité de chacun.Concernant les projets qui font l'objet de plusieurs avenants, pour moi, c'est un signe de travail bâclé, d'une étude qui a été faite dans la complaisance, résultat des courses : tout le monde est pointé du doigt, en dehors des surcoûts et de tous ces retards dans la réalisation des projets ». Il précise: «Je somme les entreprises privées de ne plus entreprendre des travaux supplémentaires s'ils ne disposent pas d'un document officiel. D'un autre côté, il vous appartient d'établir vos factures en temps réel, à l'issue d'un mois, après leur remise, si le paiement n'est pas effectué, venez me voir, j'en prends l'entière responsabilité pour vous payer.»Pour leur part, les représentants des architectes posent un problème crucial quant à l'obtention de marchés susceptibles de les encourager à entamer un début de carrière, l'un d'eux dira : «Au regard des cahiers des charges émis par les maîtres d'ouvrage, nous sommes de facto exclus puisque ils exigent de nous une condition sine qua none : l'expérience». Le wali, tout en annonçant l'organisation prochaine de concours pour la réalisation de plusieurs projets, dira à ce sujet : «Sur ce point précis, je tiens à relever certaines lacunes notamment, cette clause de l'expérience qui n'est pas révélatrice d'un bon choix, j'irai encore plus loin en vous disant qu'un jeune architecte peut se révéler meilleur qu'un ancien, simplement, parce qu'il a tout à prouver de ses compétences. D'autre part, je contrôlerai tous les bureaux d'études qui disposent de plusieurs projets alors, qu'en fait, ils ne disposent que d'un ou de deux chefs de projet, insensé et inadmissible car dans ces conditions, c'est un monopole qui engendre forcément de la médiocrité et ce ne sont pas toutes ces malfaçons et autres retards qui sont réceptionnées dans plusieurs réalisations qui me contrediront».




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