Algérie

Un déficit chronique


Un déficit chronique
Le déficit chronique en moyens de transport est devenu un véritable calvaire pour les habitants de la nouvelle ville Massinissa, une localité située sur la RN3, à  la sortie sud-ouest de la ville d'El Khroub, et qui connaît une importante extension urbanistique. A écouter les riverains, cette situation dure depuis cinq ans. «Nous avons saisi à  maintes reprises les autorités de la commune d'El Khroub et celles de la wilaya, mais nous n'avons eu en contrepartie que des promesses non tenues à  ce jour», déclarent-ils. «Une inspection de la direction des transports a été dépêchée il y a quelques mois sur les lieux pour constater le manque flagrant de bus et les irrégularités signalées par les résidants, ainsi que les difficultés rencontrées par ces derniers pour rejoindre la ville de Constantine», affirment-ils, précisant que ladite commission a rendu aux autorités compétentes les conclusions de son rapport qui restera malheureusement sans lendemain. Il faut dire qu'avec ses 20 000 habitants, la nouvelle ville Massinissa qui ne cesse de grandir au fil des années n'a même pas bénéficié d'un plan de transport en mesure de couvrir les besoins des citoyens, contraints de se débrouiller quotidiennement pour rejoindre la ville des Ponts. «Nous avons sollicité le renforcement du nombre des bus assurant la liaison entre Massinissa et la station du pont Sidi Rached car en fait les cinq bus existants demeurent insuffisants», déclarent certains habitants. Malgré les instructions du wali, saisi lors de ses visites d'inspection dans la daïra d'El Khroub, le problème persiste. Selon les services de la direction des transports, le déficit en bus à  Massinissa serait dû au manque de demandes formulées par les transporteurs privés pour l'exploitation de cette ligne que certains considèrent peu rentable. «Pourquoi on ne nous a pas affecté les bus de l'ETC comme cela a été décidé pour la nouvelle ville Ali Mendjeli», s'interrogent les Massinissiens. Ces derniers avancent que même du côté des taxieurs, ce n'est pas la joie. «Il faut se lever à  6h du matin pour pouvoir dénicher un taxi, car la plupart des conducteurs de voitures jaunes habitant dans cette localité exercent uniquement au niveau de la commune-mère, donc ils partent tôt le matin et reviennent en fin de journée», assure-t-on. Les fraudeurs à  la rescousse Dans de telles conditions, il faut choisir entre une course à  350 DA à  bord d'un taxi ou se rabattre sur les fraudeurs. Ces derniers sont les seuls à  assurer le voyage durant la journée pour 50 DA la place. «C'est très dur pour un simple fonctionnaire qui se trouve finalement ruiné à  la fin du mois», diront des citoyens qui demandent aux responsables de la direction des transports de prendre en considération les problèmes des habitants de la nouvelle ville Massinissa en mettant en place un plan de transport rigoureux, surtout que les transporteurs agissent toujours à  leur guise faisant fi des obligations du service public.Selon certains résidents, les bus affectés à  la desserte Massinissa-Constantine, et dont le nombre demeure insuffisant, restent longtemps à  la station pour charger au maximum avant de démarrer, ce qui pénalise énormément les passagers. «S'il vous arrive de rater le premier bus de la matinée vous serez obligé d'aller jusqu'à la cité des 1600 logements pour rallier Constantine», témoignent-ils. Il faut noter que certains transporteurs ne respectent pas l'itinéraire qui leur a été fixé, et s'arrangent entre eux pour n'assurer la desserte Massinissa-Constantine qu'un jour sur deux, le deuxième jour est consacré pour la ligne d'El Khroub, histoire de renflouer leurs caisses. «Une pratique que la direction des transports n'ignore pas, mais elle n'a jamais agi pour remettre les choses dans l'ordre», assure-t-on. Pour les habitants de Massinissa, le plus dur des parcours reste à  endurer en fin de journée pour rejoindre leurs domiciles à  partir de Constantine. Il faut avoir vraiment de la chance, à  partir de 17h, pour trouver un taxi à  proximité de l'hôtel Cirta où les files d'attente deviennent encore un phénomène quotidien. L'histoire se répète ainsi depuis des années pour les habitants de Massinissa,  qui réclament d'être servis sur le même pied d'égalité que les citoyens des autres localités, avec la mise en place de dessertes régulières le matin et en fin de journée devant àªtre effectuées par les bus de l'ETC. Un vœu qui aura à  la soulager d'un calvaire «chronique» qui a trop duré.         
 
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