Algérie

Un décret sera promulgué d'ici à la fin de l'année



Les produits agricoles bio seront labellisés Un décret relatif à la labellisation des produits agricoles bio est en préparation et devrait être promulgué d'ici à la fin de l'année, a annoncé hier Mohamed Chaïeb Aïssaoui, directeur général de l'Institut algérien de normalisation (IANOR). M. Aïssaoui a animé un point de presse au siège de l'IANOR à l'occasion de la Journée mondiale de la normalisation. Le décret a été proposé par le ministère de l'Agriculture, a-t-il précisé, mais au vu de l'expérience de l'IANOR, cet institut a été associé au groupe de travail chargé de l'élaboration du décret en question. La labellisation des produits agricoles bio obéit à l'impératif de consacrer la spécificité de l'agriculture algérienne, dont les cultures sont biologiques, a-t-il souligné encore. Les agriculteurs locaux n'ont pas recours aux organismes génétiquement modifiés (OGM), a-t-il rappelé. « Ça va leur permettre d'exporter leurs produits plus facilement », a-t-il ajouté. La promulgation de ce texte réglementaire entre dans le cadre de la mise en place d?« un système de normalisation cohérent et complet ». D'après lui, « il y a un vide en Algérie en la matière ». Un vide qui profite aux organismes de certification étrangers qui viennent dans notre pays alors qu'ils ne sont pas accrédités. Ces derniers distribuent des certificats de complaisance au vu et au su de tout le monde, a-t-il révélé. Dans ce contexte, M. Aïssaoui a insisté sur la nécessité de mettre en place un organisme qui sera chargé de l'accréditation. « Un décret portant création de l'Agence algérienne d'accréditation (Algerac) a été adopté par le Conseil du gouvernement du 24 août dernier », dira encore à ce propos le DG de l'IANOR. Algerac, qui est gérée conjointement par le ministère de l'Industrie et l'IANOR, sera opérationnelle aussitôt qu'une dotation budgétaire lui sera versée par le Trésor, a déclaré encore M. Aïssaoui. Le personnel de cette agence est en formation en Suède et au Maroc. Dans ce sillage, il a indiqué que la compétence de l'IANOR n'est valable que sur le territoire national en dehors duquel elle n'est pas reconnue. « Il faut qu'il soit accrédité par un organisme international compétent. Nous 'uvrons pour qu'il le soit l'année prochaine. Nous faisons actuellement un certain nombre de réglages », a-t-il affirmé. En attendant, un cahier des charges est en préparation pour la mise en place d'un réseau qui regroupera plusieurs organismes internationaux qui seront les partenaires de l'IANOR. L'Algérie, a-t-il relevé, donne plus d'importance ces dernières années à la normalisation, qui est une exigence du marché et de ses engagements internationaux, notamment après l'entrée en vigueur de l'accord d'association avec l'Union européenne (UE) et le processus de négociation pour l'adhésion à l?Organisation mondiale du commerce (OMC). D'ailleurs, il a fait savoir qu'ils ont préparé leurs réponses concernant ce volet dans le rapport qui sera présenté au groupe de travail Algérie lors du prochain round de négociation avec l?OMC, vendredi 21 octobre. « Nous leur avons déjà soumis la loi n°4-04 relative à la normalisation » et qui n'a pas suscité de commentaires particuliers, a-t-il rapporté. Par ailleurs, M. Aïssaoui a indiqué que la marque de conformité aux normes algériennes Tedj aura six logos à partir de l'année prochaine. Chacun d'entre eux sera associé à une catégorie, tels que la sécurité, la santé, l'environnement, les produits artisanaux ou alimentaires. Il est à noter qu'une enveloppe de 610 millions de dinars a été allouée aux institutions de la normalisation dans le cadre du plan de consolidation de la croissance économique.


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