Algérie

Un décret présenté aujourd'hui au gouvernement Du nouveau pour l'importation des véhicules



Les concessionnaires seront dans l'obligation d'importer des véhicules fabriqués, selon les normes en vigueur dans les pays d'origine, à savoir des normes de qualité, de respect de l'environnement et de la circulation. C'est ce qu'a indiqué hier le ministre de la Communication M. Abderrachid Boukerzaza. Dans une déclaration à l'APS, en marge de la rencontre gouvernement-walis, le ministre a indiqué qu'un décret exécutif définissant les conditions d'importation de véhicules sera présenté aujourd'hui en Conseil du gouvernement. Ce décret oblige les concessionnaires de véhicules neufs, agréés en Algérie, de respecter un certain nombre de normes de construction automobile dans le souci de protéger le citoyen et de réduire le nombre de victimes des accidents de la route, a indiqué le ministre qui a rappelé à l'occasion que plus de 100.000 voitures neuves sont importées annuellement par les concessionnaires. La décision «d'imposer» aux concessionnaires le respect de certaines normes de construction automobile, n'est pas fortuite, elle répond à un constat avéré sur le terrain. En Algérie, la loi interdisant l'importation de véhicules de moins de 3 ans, entrée en vigueur le 26 septembre 2005, a eu un impact réel sur les importations de véhicules neufs. Aujourd'hui, le secteur de l'automobile en Algérie, y compris celui du véhicule industriel, se développe à bonne allure grâce notamment aux actions de partenariat engagées par des opérateurs nationaux avec des entreprises étrangères. Le marché algérien de ce segment de l'automobile est estimé à environ 16.000 unités par an, dont une majorité est importée par des concessionnaires privés, qui dominent le marché à hauteur de 60 %, selon des chiffres communiqués dernièrement par l'Association algérienne des concessionnaires automobiles (ACA). Néanmoins, une partie des marques des véhicules importés, ne sont pas fabriqués conformément aux normes en vigueur dans leur pays d'origine. Il s'agit particulièrement de véhicules produits dans les chaînes de montage des usines, implantées hors du pays d'origine. Des véhicules, pas très chers, destinés entre autres aux pays maghrébins, en tête l'Algérie, et au reste de l'Afrique. C'est particulièrement ces véhicules qui présentent ces inconvénients. L'Algérie est d'ailleurs considérée comme le second marché automobile en Afrique après celui de l'Afrique du Sud. Durant l'année 2006, les concessionnaires automobiles algériens ont importé pour 2 milliards de dollars de véhicules particuliers. Pour le premier semestre 2007, plus de 135.000 véhicules ont été importés pour 1,6 milliard de dollars, soit une progression de 55 % par rapport à l'année dernière. Il faut rappeler que la loi interdisant l'importation de véhicules de moins de trois ans, vise essentiellement à aboutir crescendo à un renouvellement du parc automobile national, estimé aujourd'hui à plus de trois millions de véhicules tous genres confondus. Face à cette progression en matière d'importation de véhicules, des chiffres effarants sur le nombre d'accidents sont régulièrement communiqués par les services concernés. Les enquêtes aboutissent souvent à des défaillances mécaniques, même s'il s'agit parfois de véhicules neufs et d'une firme à réputation internationale.


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