Algérie

UN DECRET EXECUTIF SIGNE CETTE SEMAINE Levée annoncée de l'interdiction d'exportation des déchets ferreux



Quinze milliardsde dinars seront consacrés au cours de cette année 2007 par l'Etat poursoutenir le prix public du lait ordinaire.Une décision quivient ainsi consolider un certain nombre de mesures déjà adoptées par l'Etatdans le but d'atténuer la tension à laquelle est confronté le secteur laitieren Algérie depuis l'envolée spectaculaire des prix de la poudre de lait sur lemarché international.  Selon le ministre du Commerce, M. El HachemiDjaaboub, qui a rendu public hier cette décision, au cours d'une journéed'étude consacrée aux reformes engagées dans son secteur, «la consommationnationale de lait en sachet étant de 800 millions de litres an et à raisond'une compensation oscillant entre 10 à 15 DA le litre, la subvention s'élèveraà 15 milliards de dinars».  La décision du gouvernement résulte «de savolonté de stabiliser le prix du sachet de lait à 25 dinars le litre, quelleque soit l'évolution des prix sur le marché international», a ajouté M.Djaaboub.  Le ministre a mis en exergue l'importanteconsommation de lait en Algérie qui tourne aux alentours de 3,5 milliards delitres par an, toutes variétés de lait confondues, plaçant l'Algérie ainsi entête des pays voisins dans ce domaine. Une somme de 6 milliards de DA a, pourrappel, déjà été allouée au groupe public Giplait pour importer «immédiatement»20.000 tonnes de poudre de lait qui seront distribuées «équitablement» entreles transformateurs publics et privés.  Il s'agit d'une mesure transitoire enattendant la création d'un office national interprofessionnel des laits (ONIL)qui sera chargé de l'importation et de la distribution de la poudre de lait àl'image de ce que fait l'OAIC dans le secteur des céréales, a rappeléM.Djaaboub.  Abordant la question de l'exportation desdéchets ferreux et non ferreux, dont l'interdiction est effective depuis le 22février dernier, le ministre a indiqué qu'un décret exécutif fixant le cahierdes charges a été adopté «il y a quatre jours». Ce qui suggère quel'interdiction des exportations de ces déchets pourraient être levéeprochainement.  M.Djaaboub a mis l'accent sur la nécessitéd'un contrôle rigoureux de cette filière qui représente le cinquième desexportations hors hydrocarbures du pays. Une nécessité imposée par une tristeréalité où dans certains cas, des pratiques frauduleuses allant jusqu'au recelet à la revente de métaux volés sont constatées. La décision d'interdiction del'exportation des déchets de métaux ferreux et non ferreux est contenue pourrappel, dans la loi de Finances 2007, et a été prise justement pour mettre unterme aux nombreuses «infractions» ayant émaillé cette activité ces dernièresannées. Quelque trois cents récupérateurs-exportateurs de métaux activent enAlgérie et exportent annuellement environ 200.000 tonnes de déchets dont lavaleur est estimée, par l'association concernée, à quelque 10 millions dedollars. Selon le ministre, «il ne s'agit pas de suspendre les exportations deces déchets mais d'exercer un contrôle pour savoir ce qui se vend». «L'Etat estfermement décidé à contrôler cette filière notamment dans les aspectstransport, stockage, protection de l'environnement et provenance des déchets»,a expliqué M. Djaaboub.  En réponse à une question relative aux pointssur lesquels bute le processus d'accession de l'Algérie à l'OMC, M.Djaaboub aindiqué qu'il restait encore 13 questions provenant de certains des principauxpartenaires commerciaux et auxquelles l'Algérie n'a pas encore répondu,notamment celles relatives à la libéralisation des secteurs des services et del'audiovisuel. Il a fait savoir néanmoins que la partiealgérienne allait bientôt répondre à 11 de ces 13 questions en suspens et pourlesquelles les «points de divergence» semblent avoir été dissipés. Au sujet del'accord d'association avec l'UE, entré en vigueur le 1er septembre 2005, M.Djaaboub a souligné que «les craintes suscitées par cet accord n'étaient pasjustifiées» car, selon lui, «tout se passe normalement» en matièred'import-export.


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