C'est parti! Plus de 700000 élèves avaient rendez-vous, hier, avec l'examen le plus important de leur vie. En effet, le coup de starter du baccalauréat 2022 a été donné, hier matin par le ministre de l'Education nationale, Abdelhakim Belaabed. C'est la daïra de Reggane, dans la wilaya d'Adrar, qui a eu l'honneur d'abriter, cette année, ce coup d'envoi de cet examen national. Tout un symbole à la veille du 60ème anniversaire de l'Indépendance nationale. Car, Reggane est tristement célèbre par les essais nucléaires de l'Empire colonial français, dont la population locale a payé jusqu'au jour d'aujourd'hui les conséquences. En ouvrant les plis contenant les copies de l'épreuve de langue arabe, en compagnie de deux jeunes candidats, le ministre a ainsi voulu montrer le visage de cette Algérie qui a tant souffert, mais qui, aujourd'hui, a su se relever. Une Algérie nouvelle qui compte sur ces futurs bacheliers pour se construire et se développer. Mais avant cela, ils devront passer durant toute la semaine, la première «grande épreuve de leur vie». Les choses semblent avoir bien débuté puisque les sujets de ce premier jour étaient, selon les élèves, à la «portée de tous». Que ce soit le scientifique, les littéraires ou encore les élèves des filières techniques, ils ont affirmé, unanimement, que les sujets des épreuves d'arabe étaient «abordables». De même pour les examens de l'après-midi. «C'était une bonne journée avec des sujets relativement simples», assure Sofia, une jeune candidate rencontrée devant le centre d'examen du lycée Hassiba Ben Bouali à Kouba. «J'espère que ce sera de même pour le reste de la semaine», ajoute avec beaucoup de sérénité cette lycéenne qui se définit comme une élève moyenne.Gare aux tricheurs!
Néanmoins, ce premier jour d'examen n'est qu'un petit «apéritif». Les choses sérieuses commenceront à partir de ce matin avec les matières à fort coefficient pour chaque branche. Certains risquent de perdre le sourire de ce premier jour. Cela même si le ministère de l'Education nationale a garanti que les sujets d'examens devraient être à la portée des bons et des élèves moyens.
Il a aussi rassuré sur le fait qu'aucun changement n'a été opéré sur le déroulement de l'examen du bac cette année par rapport aux années précédentes. Les candidats ont deux sujets au choix dans chaque matière, avec l'ajout d'une demi-heure dans le temps de réponse, en sus du temps réglementaire pour chaque matière. Toutes les conditions sont donc réunies pour leur permettre de décrocher ce fameux «sésame». Ils doivent pour cela garder leur concentration et vider leur conscience. Ceux qui seraient tentés par la triche, doivent savoir qu'ils risquent de finir en prison. Car, cette année c'est tolérance zéro avec les tricheurs! Tous ceux qui seront attrapés en flagrant délit seront immédiatement déférés devant le juge d'instruction. «Ils risquent jusqu'à 10 ans de prison, une forte amende et une exclusion de 5 ans des examens nationaux», a averti le ministre de l'Education affirmant que la force de l'Etat sera encore plus «sévère» contre ceux qui feront «fuiter» les sujets.
Les résultats avant la fin juillet
Le risque en vaut-il la achandelle' Surtout que la justice algérienne a montré l'exemple à El Oued avec un chef de brigade de gendarmerie et un député qui se sont retrouvés en prison après avoir essayé de faire passer les corrigés de l'examen de mathématiques du BEM à la fille de cet élu du peuple.
La loi est donc au-dessus de tout. Les élèves ne doivent compter que sur eux- mêmes pour réussir. Cela en obtenant la moyenne générale de 10 sur 20, et ne pas compter sur le rachat comme l'an dernier. D'ailleurs, Abdelhakim Belaabed a exclu cette possibilité.
«La loi est claire sur le sujet. Le candidat est considéré comme admis en obtenant une moyenne générale égale ou supérieure à 10 sur 20», a-t-il rétorqué, balayant ainsi les rumeurs sur le maintien du rachat qui avait fait son retour l'an dernier après une année scolaire difficile, tronquée par la pandémie de la Covid-19. Aujourd'hui, alors que la situation sanitaire est au vert depuis plusieurs mois, rien ne pourrait donc justifier une telle mesure. Sauf, si le président de la République en décide autrement. En tout cas, ce n'est pas le moment de penser à cela. Les candidats doivent se concentrer sur leurs examens qui se poursuivront jusqu'à mercredi, voire jeudi pour certaines filières. Ce sera après l'heure du stress des résultats qui seront rendus publics avant la fin du mois de juillet. «Les résultats des examens du baccalauréat seront rendus publics la troisième semaine de juillet ou la quatrième semaine», a conclu le ministre de l'Education nationale après avoir souhaité une bonne chance à tous les candidats du pays.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 13/06/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Walid AIT SAID
Source : www.lexpressiondz.com