Au cours de ces
dix dernières années, les biographies de Amirouche écrites par des auteurs
algériens n'ont, certes, pas été aussi abondantes que l'on aurait souhaité, au
vu de l'importance de ce personnage dans l'histoire de la Guerre de Libération
nationale. Mais, il en a eu suffisamment pour que le lecteur curieux puisse
assouvir sa soif de connaissance de la vie et de la mort de cet homme
d'exception, et de ce grand héros de la Guerre de Libération.
Des témoins
directs de l'histoire de La Wilaya III historique
Il faut
mentionner pour mémoire les historiens professionnels, qui ont consacré
quelques pages, plus ou moins profuses, dans leurs écrits à Amirouche, comme
Mohammed Harbi, le regretté Mahfoud Kaddache, Khalfa Mammeri, et sans doute
bien d'autres dont la liste est trop longue pour qu'on puisse citer tous leurs
noms, et les mémoires des hommes politiques, comme Ferhat Abbas et Ali Kafi.
Plusieurs compagnons de combat de ce colonel commandant la Wilaya III
historique, et qui, donc, l'ont côtoyé et ont partagé avec les fatigues, les
tensions, les dangers, les frayeurs, les actes d'héroïsme et les trahisons
propres aux guerres, quelle qu'on soit la forme, ont mis par écrit leurs
souvenirs et les ont soumis à la critique de leurs lecteurs. Parmi eux, on voudrait
mentionner plus particulièrement deux partisans inconditionnels de Amirouche,
remplissant les conditions d'origine régionale qui les mettent au dessus des
critiques de biais antagonistes à la Kabylie et à sa culture, et attachés à
Amirouche par ce sentiment naturel de loyauté que le subordonné ressent envers
son chef, en particulier s'il dégage le charisme propre aux leaders
exceptionnels.
Ces auteurs sont
:
- Attoumi Djoudi
qui a écrit les deux ouvrages suivants, édités par Ryma, maison d'édition de
Tizi Ouzou :
«Le Colonel
Amirouche entre légende et histoire» (2004)
«Le Colonel
Amirouche à la croisée des chemins» (2007) , deux ouvrages sortis sans la
discrétion et restés plus ou moins inconnus du grand public en dépit de leur
qualité à la fois littéraire et de documents historiques frappés de sincérité,
de franchise et d'esprit critique, et
- Hamou
Amirouche, dont le livre intitulé : «Akfadou, Un An avec le Colonel
Amirouche»(Casbah Editions, 2009), a reçu sur tout le territoire algérien un
accueil digne de la qualité de son auteur et de la grandeur de son héros.
L'auteur ne cache ni son attachement à Amirouche, ni l'admiration qu'il lui
porte, et se montre particulièrement critique à l'égard de l'évolution
politique depuis l'Indépendance.
Un innocent
assassiné est une victime de trop
Ces deux auteurs
ne font rien pour cacher leur loyauté et leur admiration sans limites à l'égard
du Colonel, traitent avec précaution et doigté, sans récuser les éventuelles
accusations de dérives staliniennes, du drame de la Bleuïte, qui constitue une
défaite pour tout le peuple algérien et une tache dans l'histoire de sa lutte
de libération, même si ses victimes, que ce soient les hommes qui ont torturé,
jugé, condamné à mort et exécuter des innocents, dont le nombre importe peu,
car un innocent assassiné est une victime de trop, ou ces victimes qui avaient
abandonné leurs foyers et leurs vies normales pour combattre le colonialisme,
provenaient d'une seule région de notre pays.
Ces anciens compagnons de Amirouche
mentionnent également les soupçons de trahison qui auraient entouré les
conditions de la mort au combat du Colonel. On sait, maintenant que ces
soupçons n'ont aucun fondement.
Des auteurs
engagés, des ouvrages au-dessus de toute polémique
Pourquoi leurs
ouvrages n'ont soulevé aucune tempête médiatique ou le déchaînement de haine et
de violence verbale qui a été déclenché par le plus récent essai biographique
sur Amirouche. Ce n'est ni le contenu intrinsèque des ouvrages en cause, ni
l'indépendance des auteurs vis-à-vis du pouvoir politique qui pourrait
expliquer la différence immense en termes de qualité et d'intensité des
réactions. C'est simplement parce que ces deux auteurs n'avaient d'autres
objectifs que de partager avec les lecteurs avides de connaître l'histoire de
notre pays, leur expérience personnelle de collaborateurs du Colonel Amirouche.
Dans leurs interviews accordées à la presse locale ou nationale, ils se sont
limités à expliquer les motifs qui les ont poussés à écrire leurs livres et se
sont présentés comme témoins privilégiés, mais modestes, d'une page glorieuse
de notre histoire. Et, pourtant, la vie de Amirouche, les évènements qui ont
marqué son passage à la tête de la Wilaya III historique, ne sont pas
entièrement dénués de toute possibilité de polémique.
L'instrumentation
politique de l'histoire provoque la tempête
Comment se
fait-il que l'histoire du même personnage, avec ses qualités et ses défauts,
ses instants d'intuition géniale, et ses erreurs mortelles, ait soulevé une tempête
; lorsqu'elle a été contée par un chef de parti ? Les causes déclenchantes de
la tempête ne se trouvent donc ni dans les faits et gestes du héros en cause,
ni dans ses errements humains, ni dans son origine régionale, mais dans les
termes et les thèmes du débat sur sa vie suscités par l'instrumentation
politique qui en a été délibérément faite par cet auteur engagé dans une lutte
pour le pouvoir, lutte où tous les coups sont permis, et où le contenu et les
détails de la biographie spécifique jouent un rôle limité; il s'agissait moins
d'écrire un livre sur Amirouche que de provoquer une crise politique en
prétextant de divergences portant non sur sa vie , mais sur la place de la
région en cause dans la guerre de libération nationale comme dans l'Algérie
indépendante.
L'écriture de
l'histoire sert toujours un objectif
Pour ne pas
sortir de l'objectivité, fondement d'un débat serein, il n'est pas question de
reprocher à cet auteur d'instrumenter l'Histoire ; Hélas ! L'Histoire, avec un
grand H est une utopie vainement tentée. Tout écrit historique cache des motivations
qui n'ont souvent rien à voir avec une reconstitution authentique, même
partielle, du passé. Il s'agit de prouver une théorie, de défendre une thèse,
de conforter des intérêts matériels, intellectuels, ou politiques, par l'appel
à des évènements historiques choisis sur la base des critères dictés par les
objectifs avoués, exprimés, ou secrets qui ont suscité l'effort de
reconstitution du passé.
Donc, une Histoire qui raconte, seulement
pour le plaisir de raconter, le passé n'existe que dans les déclarations de
principes ou les ouvrages de méthodologie historique. Derrière tout récit
historique, il y a des intentions cachées et des objectifs secrets, conscients
ou inconscients.
On ne peut donc reprocher à cet auteur
d'avoir instrumenté une page essentielle de notre histoire nationale. Quel est
l'historien d'ici ou d'ailleurs qui ne tente pas de manipuler son public et de
lui faire adopter sa propre vision du monde et des choses, et de le conduire
avec habileté à la conclusion qui, en fait, sous-tend tout son écrit?
Le personnage historique
choisi : un simple paravent ?
Le problème n'est
même pas dans le choix du personnage traité. L'auteur aurait même pu choisir de
se pencher sur la vie de ceux qu'il voue à l'abomination dans les hypothèses de
base de sa théorie politique : Abdellatif Boussouf et Houari Boumédiene; il
serait arrivé exactement au même résultat en termes d'instrumentation.
Amirouche a été choisi comme thème de base de
son écrit parce que c'est plus productif politiquement d'utiliser un héros
local pour construire son instrument de lutte politique que des héros
nationaux, même présentés sous la forme caricaturale en cohérence avec les
théorèmes fondamentaux de sa géométrie politique.
En partant de la
biographie de ces deux grands hommes de l'histoire contemporaine de l'Algérie,
on aurait retrouvé tous les thèmes récurrents dans l'ouvrage consacré à
Amirouche, thèmes trop connus car répétés jusqu'au dégoût par tous ceux qui se
piquent d'activer dans l'opposition.
Pour qu'il n'y ait pas de malentendu quant au
présent développement, le personnage de Amirouche a été choisi par convenance,
non parce qu'il permettait de mieux asseoir la thèse centrale de l'ouvrage, à
savoir que le plus digne de gouverner le pays n'est ni celui que l'on pense, ni
le groupe sur lequel il s'appuie, mais celui qui écrit et le groupe qui est
derrière lui. Quel est ce groupe ? Dieu seul le sait, et même la région
supposée être la source de toutes les attentions pourrait ne pas être celle
dont les intérêts sont en fait pris à cÅ“ur.
Le problème
central : les termes et les thèmes du débat
Le problème, en
fait, réside dans les termes comme dans les thèmes du débat qu'un auteur est
obligé d'accepter avec ses lecteurs, qu'ils soient parmi ses partisans ou ses
détracteurs. Par définition, le livre est une marchandise publique. On ne peut
pas à la fois publier un livre et exiger qu'il reste secret, qu'il ne soit pas
vendu ou, une fois mis sur le marché, qu'il ne fasse pas l'objet de jugements,
que ces jugements soient fondés ou infondés. Un livre est un produit de
consommation courante, qui sert à satisfaire les besoins d'information, de
distraction, de culture, de positionnement social ou politique, etc. Comme tout
produit de consommation courante, certains aiment son goût, et d'autres ne le
supportent pas.
Des règles de
débat qui empêchent le débat
Or, l'auteur pose
au débat, ordonné ou non, sur son ouvrage un certain nombre de règles qui vont
à l'encontre même des règles normalement acceptées dans ce genre de débat.
Son livre n'est pas un programme politique,
et tous ses lecteurs ne sont pas des adhérents de son parti. Il aurait pu en
réserver la diffusion exclusive à ses partisans en leur interdisant d'en
partager le contenu avec les personnes étrangères au mouvement politique qu'il
dirige.
Dès lors qu'il n'a pas pris cette voie, qu'il
avait out pouvoir de prendre, il ne peut pas exiger du grand public le type
d'adhésion aveugle et discipliné de ceux qui acceptent son leadership, car
membres de son parti.
En fait, ses réactions aux critiques qui ont
été adressées à son ouvrage, prouvent, par leur violence et leur caractère
acerbe, qu'il refuse tout autre type de jugement que l'approbation béate et
admiratrice de la moindre de ses affirmations.
Toute personne qui, à tort ou à raison, peu
importe, s'aviserait de réfuter telle ou telle de ses affirmations, est exclue
de son parti, car quiconque lit son livre serait, par définition, membre de son
parti qu'il ait choisi de l'être ou pas. C'est là une vision totalitaire du
public des lecteurs qui se retrouve dans toutes les interventions publiques que
cet auteur a faite pour défendre ses vues et attaquer ses critiques.
Les termes du
débat: tous les dires de l'auteur sont vrais par définition
Pour lui les
termes du débat sont clairs : quiconque lit son livre doit accepter chacun de
ses mots, chacune de ses phrases, chacun des faits reportés, chacune des
affirmations proclamée comme au-dessus de toute critique. Le débat, suivant ces
termes, doit se résumer à répéter mot pour mot ce qu'il écrit.
Toute personne qui oserait violer ce terme de
base qui lui est imposé, ne peut être que manipulé par des forces occultes,
mais dont, paradoxalement, tout le monde connait les tenants et les
aboutissants, ou membre de ces forces pour le compte desquelles il agit, comme
agent stipendié, ou plus prosaïquement mercenaire.
Aucun contradicteur n'est, au vu de l'auteur,
un simple homme, libre de toutes attaches politiques ou partisanes, qui
donnerait son point de vue de manière neutre. Un lecteur qui refuse de prendre
comme argent comptant l'écrit en cause est étiqueté comme membre d'une vaste
cabale, d'une camorra qui ne dit pas son nom, d'un complot ourdi depuis
longtemps et dont les membres secrets ou publics étendent leurs tentacules même
au fond des cerveaux de certains, leur dictant ce qu'ils doivent dire et faire
à tout instant de leur vie.
On n'aime pas le
livre, donc on hait le groupe ethnique de l'auteur !
De plus,
quiconque qui oserait faire preuve d'esprit critique à l'égard de ce livre,
serait animé par des sentiments de haine envers les membres de la région en
cause.
Ainsi, par exemple, les méta moralistes qui
ont prouvé que les impératifs catégoriques qui, selon Kant, doivent servir de
guides aux règles morales, ne sont d'aucune utilité dans la vie morale de tous
les jours, seraient, en fait, des philosophes pleins de haine pour la race
germanique, et les critiques qu'ils adresseraient aux théories morales de ce
philosophe allemand seraient beaucoup plus l'expression de cette haine que
simplement des conclusions tirées de l'analyse des conséquences pratiques de
ces impératifs. A suivre cette dialectique de la pente
glissante, toute personne qui n'aimerait pas Sartre est anti-français;
quiconque préfère lire Albert Camus plutôt que Mohammed Dib serait un partisan
du colonialisme et haïrait les Tlemceniens. Ceux qui trouveraient à redire aux
romans de George Orwell, l'ex-gendarme colonial devenu épicier, mais auteur
génial, pourraient se classer parmi les ennemis jurés de la Grande-Bretagne ;
etc. etc.
On pourrait
croire qu'il s'agit là d'une simple caricature des termes du débat imposés par
l'auteur. Mais, que l'on ne s'y méprenne pas ; tel est hélas ! la triste
réalité.
Les thèmes du
débat : préfixés dans leur liste comme leur contenu
Quand aux thèmes
du débat; il y en a trois :
1) Amirouche est
un héros pur et parfait, beaucoup plus proche d'un prophète ou d'un saint que
d'un homme de guerre. Tout ce qu'il dit ne peut donner lieu à revue ou
correction, tout ce qu'il a accompli est parfait et il n'y a rien à y redire de
quelque angle qu'on l'examine ; son comportement se conforme toujours aux
nécessités des circonstances ; c'était l'ami des pauvres, des intellectuels,
des prisonniers étrangers ; sans lui, l'appui de la classe politique d'une
grande puissance n'aurait jamais été acquis à la cause algérienne. Etc.
2) Il y a des
méchants et leurs noms sont connus ; ils étaient tellement jaloux de lui et le
craignaient tellement qu'ils auraient comploté sa mort avec les ennemis qu'ils
combattaient. C'est un peu l'histoire inversée de Lénine, conduit dans un train
blindé par les autorités allemandes pour qu'il lance la révolution ayant permis
la sortie de la Russie de l'alliance avec les puissances européennes de
l'Ouest, pendant la Première Guerre mondiale ! Comme l'ennemi ne pouvait pas le
convaincre de le transporter par avion jusqu'en Tunisie pour qu'il «secoue »
les « lâches » qui se prélassaient loin des combats, et qu'il «dissolve le GPRA
et l'Etat-major,» il se serait entendu avec ces responsables pour qu'il les
débarrasse de cet homme encombrant, dont les objectifs étaient, suivant la
thématique proposée, divergeant des objectifs du leadership de la Guerre de
Libération nationale.
Apparemment, aussi absurde que puisse
apparaître ce scénario, l'auteur veut à tout prix qu'on s'y tienne. Quiconque
le rejette ne pourrait qu'avoir été complice dans la mort de Amirouche ;
3) Amirouche,
bien que reconnu chef suprême, incontesté de la Wilaya III, pensant à tout et
décidant de tout, se trouve brusquement totalement innocenté de toute participation
à la Bleuïte ; il n'aurait fait que suivre le mouvement, tout en le critiquant.
Bref, un groupe de quatre hommes était à la fois avocats, procureurs, témoins,
juges, jurys, tortionnaires et bourreaux, aurait été créé sur la propre
initiative de ses membres, Amirouche aurait ignoré totalement ce qu'ils
faisaient et les meurtres qu'ils étaient en train de perpétrer en se couvrant
de son autorité. Là aussi, quiconque ne croirait pas à cette version du thème
de la Bleuïte serait un complice du pouvoir en place, aurait contribué à
organiser la mort de Amirouche, et serait digne d'être traduit devant un
tribunal. Sortir des versions de ces trois thèmes ; tels qu'exposés dans
l'ouvrage en cause constituerait un acte de rupture des règles de débat imposées
par l'auteur et justifierait ses foudres jupitériennes.
Ce qu'on reproche aux uns et aux autres,
c'est le refus de respecter ces règles de jeu. L'auteur a provoqué le débat ;
c'est donc son débat, et, suivant cette logique, il est normal qu'il impose ses
règles à un jeu qu'il a conçu et dont il veut maîtriser chacune de ses phases,
chacun de ses mouvements. Mais cette façon d'organiser les échanges de vue
constitue un monologue, qu'on impose en semant la terreur par le lancement
d'accusations tous azimuts contre ceux qui refusent ce type de débat à sens
unique. Le caractère outrancier des attaques lancées contre tous les
contestataires, tous les critiques ne s'expliquent pas autrement, car il n'est
pas question de mettre en cause la rationalité ou l'équilibre mental de
l'auteur. Va-t-il réussir à imposer envers et contre tous sa version des faits,
rien n'est moins sûr, car, que cet auteur le veuille ou non, Amirouche reste ce
qu'il est : un homme appartenant à l'histoire d'une Nation, et non d'une
région. En fait, Amirouche a été peut-être enterré deux fois, mais il a été
déterré trois fois, la dernière fois pour servir d'arme de guerre politique
dans une période sensible de l'Histoire actuelle de notre pays.
En conclusion
1) L'auteur a
fixé des termes et des thèmes au débat sur Amirouche pour mettre une fois pour
toutes fin à tout débat sur cet homme appartenant à l'histoire de l'Algérie ;
2) Ce n'est plus
de manipulation que l'on doit parler, mais de kidnapping de l'histoire que cet
auteur veut perpétrer au profit d'une cause confuse, mais néanmoins dangereuse
;
3) Ce kidnapping
s'effectue par des pratiques contraires à l'esprit que reflètent le nom choisi
pour son organisation politique, où figure les termes de culture, mot dont
l'étymologie vient d'un verbe latin, signifiant honorer (coleo) ; et de
démocratie, dont le fondement est la libre discussion entre citoyens égaux de
tous les problèmes de la cité ;
4) Ce n'est pas
en déterrant une troisième fois des héros nationaux pour en faire des armes de
guerre politique qu'on les honore ;
5) Ce n'est pas
en manipulant les termes et les thèmes du débat que l'on fait avancer la
démocratie et qu'on donne des leçons de civisme aux Algériennes et Algériens ;
6) Criminaliser
l'écriture de l'histoire qui ne correspond pas à ses propres vues sur elles,
n'est pas non plus une preuve de culture et de démocratie, ce n'est pas un
crime que de refuser de donner une dimension surhumaine et divine à un homme,
si héroïque a-t-il été !
7) Qu'est-ce donc
que les Algériennes et les Algériens ont à gagner à appuyer une démarche et une
campagne politique qui reproduit le schéma de pouvoir en place depuis 1962,
mais pour le compte d'un homme et d'un groupe différents ;
8) On pensait que
le grand problème politique du pays était un changement de système politique ;
ce qui est proposé dans la démarche c'est de garder le même système, mais au
profit d'autres :
9) Cela ne
s'appelle pas alternance au pouvoir, mais alternance au pillage du pays, du
moins suivant la terminologie et l'analyse employées par des opposants
d'intérêts, non une opposition de principes !
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Posté Le : 13/05/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mourad Benachenhou
Source : www.lequotidien-oran.com