Un cycle du cinéma algérien à la Bibliothèque d'Alexandrie «50 ans de réalisations cinématographiques féminines algériennes»

Pour rendre hommage aux femmes cinéastes algériennes, la plus prestigieuse des institutions culturelles égyptiennes, à savoir la Bibliothèque d'Alexandrie, a inauguré, hier, un cycle cinématographique dédié au 7e art féminin algérien et cela à l'occasion de la
célébration de la Journée internationale de la femme, rapporte l'APS.
Ce cycle, d'une durée de trois jours et qui se tient sous le slogan «50 ans de réalisations cinématographiques féminines algériennes», prévoit la projection de trois longs métrages et d'un documentaire. Pour les longs métrages, les organisateurs ont retenu Rachida (2002) de Yamina Bachir Chouikh, Barakat (2006) de Djamila Sahraoui et L'envers du miroir (2007) de Nadia Cherabi Labidi. Quant au documentaire, le choix des initiateurs de cette manifestation s'est porté sur El Gusto de Safinez Bousbia. Devenu un classique
du cinéma moderne algérien, Rachida raconte l'histoire d'une institutrice qui résiste et combat le terrorisme durant les années 1990, tout comme Barakat, sacré meilleur film arabe au 30e Festival international du film du Caire (Egypte) et élu meilleur film africain au 16e Festival afro-asiatique et latino-américain, à Milano (Italie).
Ce dernier film porte à l'écran le courage de deux femmes qui se sont alliées et sont allées défier un groupe de terroristes dans leur cache au c'ur du maquis. L'envers du miroir, est, lui, récipiendaire du Grand prix du Festival Fameck du film arabe de Metz (France) en 2008, et a participé à la semaine culturelle algérienne en Egypte au cours de la même année. Le film raconte l'histoire de Selma, jeune mère contrainte d'abandonner son nourrisson dans un taxi parce qu'elle ne pouvait plus lui assurer les conditions élémentaires de survie.
Quant à El Gusto, c'est un documentaire qui a fait un véritable tabac lors de sa sortie en 2011. D'une durée d'une heure et demie, El Gusto relate les retrouvailles entre anciens musiciens, juifs d'Algérie et Algériens, tous anciens disciples du maître El Hadj M'hamed El Anka. Après leurs retrouvailles intenses, les musiciens décident de reformer un orchestre nommé El Gusto.
La formation enchaînera par la suite les tournées, faisant le bonheur des amateurs du chaâbi. Projeté à la 5e édition du Panorama du film africain en 2012 au Caire (Egypte), le documentaire a également raflé de nombreuses distinctions dont le Prix du public à l'Arabian Sights Film Festival, qui s'est déroulé à Washington.
Véritable centre de rayonnement culturel, la Bibliothèque d'Alexandrie à travers la programmation de ce cycle cinématographique affiche clairement sa volonté de promouvoir la femme dans le secteur du 7e art, avec un focus sur la femme algérienne qui est devenue un symbole de courage dans le monde arabe pour son rôle lors de la guerre de libération.
W. M.