Algérie

Un crocodile ne mange pas de pommes de terre



La 4e vague est bien là, plus ou moins discrète à cause du vote, à annoncer au lendemain du scrutin pour ne pas décourager les électeurs.Pour le reste, par contre, tout semble aller mieux, le pétrole est à 83 dollars le baril, le gaz est très demandé, les barrages d'eau sont (presque) pleins tout comme ceux de gendarmes, l'Algérie produit des vaccins, des courgettes et des émigrés, il y a de la terre, des femmes et des hommes.
Qu'est-ce qu'on fait ' En théorie, on devrait simplement faire à peu près tout, puisque l'on part de presque rien, 600 milliards de dollars ayant été dilapidés sans résultat. En pratique, c'est remis à demain, le Premier ministre a expliqué de Dubaï à nos amis émiratis que «l'Algérie a lancé des réformes inédites».
Lesquelles ' Il ne l'a pas précisé et la situation en est toujours là, croissance faible, déficits, chômage, inflation record et appauvrissement général. Baisse des importations oui, mais uniquement due à des interdictions sans création de richesse.
C'est l'équation, une partie des Algérien(ne)s est prête à passer au second plan ces emprisonnements à la pelle de citoyen(ne)s et ces atteintes répétées aux libertés fondamentales à condition qu'il y ait un enrichissement collectif, du progrès, du travail et des frites-omelettes pour tous.
Sauf que cette condition est loin d'être remplie, le régime hésite, ouvrir ou pas, sortir la tête du bunker ou renforcer les blindages, un ?il rivé sur le prix du baril et l'autre sur la fiscalité ordinaire des salariés qui a atteint les 5,7 milliards de dollars, soit trois fois la fiscalité des entreprises.
C'est le paradoxe du crocodile qui a faim et voit sortir de l'eau un bout de viande sans savoir que c'est sa queue. Si les juges continuent à mettre tout le monde en prison et les Algérien(ne)s à partir, il n'y aura plus ces impôts des travailleurs et cette manne financière.
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