Algérie

Un crime contre la flore à l'Université d'Alger1.


En effet, il s'agit d'un spectacle sous forme d'actes qui s'offre dans cette université.Le rideau s'ouvre avec une amertume pour chaque acte relatant une pièce de théâtre tragico-dramatique, mais toutefois réaliste.
On dit que lorsqu'un arbre pousse, il est silencieux, mais quand on l'abat, il fait du bruit. C'est un bruit accompagné du nôtre, seulement le nôtre, explosif, n'est pas entendu. Cela revient donc au même.
Je ne sais pas comment qualifier l'intelligence de procéder à l'abattage des arbres centenaires, on reste viscéralement choqué par cet acte ordonné par l'administration. C'est pour un espace pour « un foyer » ! Un projet acceptable dans un pays magistralement consommateur, mais en revanche, fortement contesté par les étudiants et les universitaires.
Mauvais sort même pour la flore dans cette université, de l'homme à la plante, personne et rien n'est épargné.
En 2015, Un collectif des professeurs s'est battu pour le projet du statut de monument historique de la Faculté Centrale et de la sauvegarde de son patrimoine matériel et immatériel, notamment de son jardin botanique, qui lui procure un charme particulier. En outre, il y avait le projet de la réalisation d'un pôle muséal. Une ambition à la hauteur de la qualité des enseignants initiateurs du projet et de la beauté de ce site. Où sont passés les enfants de cette université pour la défendre '
C'est dans les gènes de nos responsables, d'être irresponsable. Des étudiants ont interpellé le recteur pour exprimer leur frustration face à cet acte criminel, il les a rassurés, leur promettant un reboisement, réponse tout à fait humoristique !!!
Par quel reboisement va-t-il donc remplacer la préciosité d'arbres centenaires ' L'arbre est un être vivant malgré son immobilisme apparent. Notre prophète (paix et salut sur lui) avait dit : « Si l'heure (du jugement dernier) sonne alors que l'un de vous a, avec lui, une bouture, s'il peut la planter avant de se lever, qu'il le fasse ! ». Le prophète avait interdit, même en temps de guerre, d'abattre des arbres, sauf pour une nécessité extrême comme pour des besoins alimentaires. Le Coran regorge de références aux arbres, le plus connu étant « La Touba », arbre présent dans le paradis.
« Chers étudiants ! Ne soyez pas étonnés de voir plantés des cactus comme « palliatifs » ! C'est la seule production locale disponible ! ». Leurs épines sont interprétables symboliquement, à plus d'un titre.
C'est une plante qui survit à la misère de la sécheresse, sa réserve en suc lui permet de se passer de l'eau durant une longue période. Au moins, là, elle ne puisera pas dans le budget de l'université.
La raréfaction des arbres centenaires abattus, ne peut qu'émouvoir les esprits et les consciences, vu leur rôle sur l'écosystème et sur la biodiversité. Au Japon, depuis 1982, apparait une nouvelle médecine préventive, la sylvothérapie : la thérapie par les arbres. On se ressource au contact de l'arbre. Les bains de forêt font chuter le taux de cortisol (hormones du stress) et la tension artérielle, la concentration et l'imagination s'améliorent. Sauf si l'effet escompté de l'abattage d'arbres, qui sont précieux même pour la Santé, est l'inverse, l'augmentation du cortisol et du stress de la communauté universitaire. L'arbre est sacré, l'amour et le respect de l'arbre sont ancrés dans la culture japonaise et dans la nôtre aussi. Mais pour cela, il faut un recteur cultivé. Jusqu'à quand, Monsieur le nouveau ministre, la déliquescence '
Signé : Un enseignant universitaire
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