Un cri du cœur pour Alger : préserver l’âme d’El Bahdja

Dr Fatma Oussedik, sociologue algérienne de renom, a récemment lancé un appel poignant en faveur de la préservation de la ville d’Alger, une capitale méditerranéenne au riche passé, dont l’identité est menacée par des projets urbanistiques jugés destructeurs.

Un héritage millénaire à protéger
Dans son message, Dr Oussedik invite les Algérois de cœur, qu’ils vivent dans la capitale ou ailleurs, à s’unir pour défendre le patrimoine unique de cette ville. Alger, surnommée El Bahdja ou encore El Mahroussa, est bien plus qu’une simple agglomération urbaine : elle incarne une mémoire collective, un théâtre d’émotions et une histoire qui s’étend sur des millénaires.

Depuis ses hauteurs de la Casbah jusqu’à sa baie envoûtante, Alger est un chef-d’œuvre naturel et architectural. Cette ville, où la lumière danse sur les façades blanches et où la Méditerranée semble embrasser la terre, possède une harmonie que peu de capitales peuvent égaler.

Un urbanisme contesté
Cependant, Dr Oussedik alerte sur la prolifération de projets hasardeux, notamment la construction de gratte-ciels et d’infrastructures modernes, qui risquent de défigurer cet équilibre. Elle décrit ces édifices comme des « symboles phalliques » qui brisent l’harmonie visuelle et spirituelle d’Alger.

Elle critique également une tendance à vouloir faire ressembler Alger à des villes sans âme et sans histoire, créées ex nihilo au XXᵉ siècle. Selon elle, une telle approche constitue un renoncement à l’essence même de la capitale, qui puise sa force dans son passé et dans la symbiose entre son site naturel et son développement urbain.

Un appel à l’action collective
« Le site créa la ville », rappelle Dr Oussedik, citant un adage qui met en lumière l’importance de respecter le génie du lieu. Elle appelle à une mobilisation massive des citoyens pour protéger cet héritage. Partager, commenter et discuter de ces enjeux sur les réseaux sociaux et dans les cercles de discussion est un premier pas vers une prise de conscience collective.

Elle propose aussi de soutenir les initiatives qui respectent l’identité d’Alger tout en s’opposant fermement à celles qui pourraient la dénaturer. La vision qu’elle défend est celle d’une ville qui évolue en respectant son passé, plutôt que de céder aux sirènes de la modernité décontextualisée.

Une responsabilité commune
L’appel de Dr Oussedik résonne comme une invitation à renouer avec l’âme d’Alger. Il ne s’agit pas d’un simple refus de la modernité, mais d’une volonté de la concilier avec l’histoire et l’esthétique unique de la ville.

Protéger Alger, c’est protéger un patrimoine qui appartient non seulement aux Algériens, mais aussi à l’humanité tout entière. À l’heure où de nombreuses villes du monde redécouvrent l’importance de préserver leur identité, Alger a l’occasion de montrer l’exemple en refusant de se conformer à des modèles uniformisés et en célébrant son caractère unique.

Un avenir pour El Mahroussa
Face aux défis qui se profilent, l’engagement citoyen est plus que jamais nécessaire. Alger, El Bahdja, ne doit pas devenir une ville parmi tant d’autres, mais rester ce lieu magique où la lumière, la forme et l’histoire se rencontrent pour raconter le roman de notre appartenance.

Que cet appel résonne dans chaque cœur algérois et inspire une action collective pour protéger l’âme de cette ville incomparable.