Un créneau porteur

La pratique de la hidjama s'est très répandue dans notre société ces dernières années. Cette méthode qui consiste à «enlever le sang impur du corps humain» suscite l'intérêt d'un nombre sans cesse croissant d'Algériens. Certains exorcistes ont ouvert «des cabinets» pour accueillir leurs patients.
Il est vrai que la hidjama est pratiquée dans plusieurs pays du monde, même les plus développés en sciences médicales, et ses bienfaits sont prouvés par la science, mais en Algérie elle constitue un business très porteur. Pourtant, aller faire la hidjama chez une personne qui ne maîtrise pas la technique, peut exposer la personne à diverses maladies. Mais comme les autorités publiques n'ont pas imposé un contrôle sur cette activité, ses «praticiens» ont une totale liberté et exercent sans crainte aucune. Parfois, on utilise une seule lame pour piquer plusieurs personnes et si l'une de ces personnes est atteinte d'une maladie contagieuse, tous les autres patients sont en danger.
D'ailleurs, la presse nationale a fait état, à plusieurs reprises, de gens ayant souffert des conséquences de la hidjama. Il y a eu même des personnes, notamment celles en bas âge, qui sont décédées à la suite d'une séance de hidjama. Il est vrai que le contrôle de cette activité connaît une énorme défaillance, mais les citoyens sont appelés à être plus vigilants et conscients.