Un cr'neau attractif

La garde des enfants à domicile n'est pas la chasse gardée des mères de famille sans activité. Ce créneau suscite l'intérêt même des jeunes filles ayant des diplômes universitaires, qui n'ont pu décrocher un emploi stable, et qui y trouvent un travail «propre, noble, tranquille et même rentable».Pour certaines, cela représente surtout une opportunité leur permettant de se préparer à leur future vie conjugale. «Avec ma licence en psychologie d'éducation, j'ai frappé à toutes les portes et j'ai passé plusieurs concours sans avoir réussi à décrocher un emploi. J'ai exercé à peine deux mois dans le cadre du dispositif du préemploi, mais j'ai arrêté car je faisais un travail de secrétariat, pas plus.
Lorsque j'ai appris, à travers internet, que beaucoup de parents peinent à trouver des nourrices pour leurs enfants, j'ai vite demandé l'autorisation à mes parents pour garder trois ou quatre enfants à la maison. Dieu merci, ils ont accepté et je suis très heureuse dans ce travail», affirme Linda, 24 ans. «J'ai soufflé l'idée à mes trois copines, qui ont, elles aussi, opté pour ce métier. Croyez-moi, elles sont très heureuses et ne courent plus derrière les offres d'emploi ou des concours de recrutement. La garde des enfants est un métier d'avenir», soutient notre interlocutrice. Il faut dire que le profil et les compétences des jeunes filles ayant des diplômes universitaires intéressent nombre de parents qui estiment que ces dernières peuvent aussi bien prendre en charge «physiquement» les enfants et leur apprendre à s'initier à la lecture et à l'écriture. Avec la réalité du marché de l'emploi en Algérie et l'ampleur du chômage, on peut dire que ce créneau peut constituer un métier d'avenir pour les diplômées universitaires.