Algérie

Un coup de semonce pour l'Algérie



Il y a à peine un mois, le baril de Brent, référence du pétrole algérien, tournait autour des 75 dollars, avant de plonger de quelque 10 dollars. Il s'échangeait, avant-hier, à 13h45, à 65,26 dollars, soit une perte de 1,19 dollar par rapport à la séance de la veille. Il signe, ainsi, une septième séance de recul. Un mauvais signe pour les pays exportateurs de pétrole en général et pour l'Algérie en particulier. Les exportations de pétrole représentent l'essentiel des revenus du pays, qui doit en ce moment faire face à des dépenses supplémentaires induites par la pandémie de coronavirus (importation de concentrateurs d'oxygène, de vaccins, réadaptation des structures hospitalières...) et les incendies qui ont dévasté la Kabylie, notamment. Une région particulièrement sinistrée dont il va falloir remettre à flot une économie décimée, basée essentiellement sur l'arboriculture, l'élevage d'ovins, de bovins, de caprins et de la volaille, sans compter les dommages considérables en vies humaines, en habitations, commerces calcinés. Tout comme il va falloir réhabiliter les réseaux d'alimentation en électricité, en eau potable, fortement endommagées, procéder à l'acquisition d'avions bombardiers d'eau pour lutter efficacement contre les feux de forêt, pour éviter que ne se reproduise la tragédie, le cauchemar que vient de vivre la Kabylie. Une conjoncture morose, davantage assombrie par ce plongeon inattendu des cours de l'or noir qui ont perdu du terrain durant une semaine sans interruption. Un coup de semonce pour l'Algérie, qui demeure chevillée à son pétrole plus que jamais. Ce nouveau plongeon des cours de l'or noir montre à quel point il est urgent de concrétiser le nouveau Plan de relance économique. Les orientations données par le président de la République, lors de la Conférence nationale sur le Plan de relance économique afin de donner un nouveau souffle à l'économie nationale, doivent se traduire impérativement sur le terrain. Et c'est du terrain justement que les nouvelles ne s'annoncent pas comme prévu. Un tiers seulement des recommandations de la Conférence nationale sur le Plan de relance pour une économie nouvelle, tenue en août 2020, a été réalisé, selon un rapport d'évaluation du Conseil national économique, social et environnemental (Cnese), publié en juin 2021. Sortir de la dépendance aux exportations des hydrocarbures est devenu une question de survie. Le constat est sans détours. La dépendance quasi totale de l'économie nationale à la rente pétrolière «est fatale pour l'intelligence et l'esprit d'initiative», a prévenu, à cette occasion, le chef de l'Etat.


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