Un coup de pierre qui coûte une année de prison

Le tribunal criminel de Constantine a statué dans son audience d'hier surune affaire de tentative d'homicide volontaire, dont les faits ont été laconséquence d'un conflit qui opposait depuis des années deux familles sur unlot de terrain. Le fils de l'une des deux familles en litige, G.H., uncommerçant âgé de 45 ans et à qui sont reprochés les faits, a été condamné à uneannée de prison ferme assortie de 20.000 dinars de dommages et intérêts. G.H. aété accusé d'avoir agressé son cousin avec une pierre l'atteignant à la tête. Les faits se sont produits le 1er mai 2006 à la cité du Chalet des pinsoù se trouvent les domiciles des cousins, l'un en face de l'autre à distance dedeux mètres approximativement. Selon l'arrêt de renvoi, la victime a étéagressée lorsqu'elle voulait se renseigner, après avoir entendu des bruits decreusement, auprès du frère de l'accusé qui commençait à édifier un mur deséparation entre les deux maisons. Le coup de pierre reçu lui a valu une incapacité de travail de 60 jourssous réserve de complications. G.H. qui clamait son innocence a affirmé que le jour des faits, il étaiten compagnie d'un voisin à une dizaine de mètres du domicile de ses parents. Enrentrant chez ces derniers, dira-t-il, il sera surpris par une violente bagarreà coups de pierres, survenue entre ses frères et ses cousins.  Lavictime, quant à elle, affirmait que son agresseur était bel et bien G.H. Mêmesdéclarations seront faites par sa soeur qui était présente lors de l'agression.Au terme de son réquisitoire, l'avocat général requit 12 ans de réclusionà l'encontre du mis en cause. La défense tenait d'abord à mettre toute lalumière sur l'origine des faits. Il s'agit, selon elle, d'un sentiment de hainequi a poussé les deux familles à se faire du mal, suite à leur conflit sur lelot de terrain sur lequel sont construits leurs actuels domiciles. Les avocats diront qu'il ne s'agit pas de tentative d'homicidevolontaire, mais d'une violente altercation entre les membres des deux famillesdurant laquelle G.A. fut grièvement atteint à la tête. Toutefois, la questionqui restera en suspens est, selon la défense, qui a agressé la victime ?De toutes les manières, pour la défense, son client est innocent desfaits qui lui sont reprochés. C'est pourquoi elle demandera au jury de l'acquitter. Après lesdélibérations, le tribunal criminel condamnera G.H. à une année de prisonferme.