Algérie

Un contentieux vieux de plus d'un siècle



L'Egypte a toujours fait valoir ses droits sur l'exploitation des eaux du Nil sur la base d'un régime juridique, hérité de la période coloniale et qui avait été mis en place par la Grande-Bretagne. Usant de son influence au XIXe siècle, la Grande-Bretagne a pu obtenir pour le Nil un régime juridique spécial, en dehors de celui qui avait été défini par la conférence de Berlin en 1885. La législation a commencé à évoluer progressivement, mais lentement à partir du premier accord germano-britannique de 1890.Un an plus tard, Londres a conclu un protocole d'accord avec Rome pour éviter tout conflit ou modification par les Italiens du cours du Nil. Londres devait quelques années plus tard, entre 1894 et 1906, négocier un autre accord avec le Royaume de Belgique, qui colonisait la République démocratique du Congo, pour pouvoir continuer à bénéficier pleinement des eaux du Nil, malgré l'opposition farouche de la France.
En 1902, un accord différemment interprété est signé entre les deux parties, mais Londres usa encore de sa puissance, en associant la France et l'Italie, pour imposer ses conditions à l'Ethiopie, dans un accord tripartite signé en 1906, sans la présence d'un représentant éthiopien. Cette série d'accords s'achève en 1925, avec une nouvelle entente anglo-italienne. Ce n'est qu'à partir des années 1990 que les pays en amont ont commencé à remettre en cause l'approche héritée par l'Egypte de la période coloniale et que Le Caire faisait valoir chaque fois. L'évolution du droit international a également changé la donne autour du partage de cette ressource naturelle.


L. M.


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