Un constat alarmant et des interrogations

Dégradation des établissements dépendant de la DAS, manque d'hygiène, absence de chauffage, infiltration des eaux, vétusté des équipements?C'est un constat des plus alarmants qu'ont livré, hier, les membres de la commission des ?uvres sociales, culturelles et sportives de la wilaya, lors de la session ordinaire de l'APW. Les intervenants de cette commission, qui faisaient un état des lieux des établissements dans la capitale dépendant de la DAS, ont décrit, avec photos et témoignages, la situation dramatique de certains établissements, en dépit des moyens colossaux dégagés, depuis plusieurs années, par le gouvernement au bénéfice du ministère de la Solidarité nationale.Ces membres ont montré dans quel état vivent les personnes inadaptées mentalement, les handicapés moteur, les sourds-muets et les seniors dans les maisons de retraite, ou, plus grave encore, les bébés et enfants abandonnés dans les pouponnières de l'Etat.Un état des lieux des plus effrayants avec une liste de besoins urgents et des recommandations pour une réelle prise en charge des centres financièrement, d'équipements et de main-d'?uvre. Ce qu'il y a de dramatique dans cet état des lieux, c'est l'absence de chauffage, d'ambulance et d'équipements comme les cuisinières et les machines à laver dans plusieurs centres, alors que d'autres sont dans un état de délabrement avancé. C'est le cas, pour l'exemple, du Centre pour insertion des mineurs de Birkhadem qui, d'après les membres de cette commission, se trouve dans une situation de dégradation avancée, alors que les eaux s'infiltrent d'un peu partout. «Ce centre doit être réhabilité et les familles qui occupent des baraques à l'entrée de ce centre doivent être relogées ailleurs», préconise cette commission.D'autres cas de dégradation de l'établissement, de manque d'hygiène, d'absence de chauffage, d'infiltration des eaux, de vétusté des équipements ont été signalés par les membres de cette commission. Mais le plus touchant demeure la pouponnière d'El Biar qui accueille des enfants jusqu'à l'âge de 6 ans. Selon la commission, les bébés manquent de berceuses, alors que des salariés du centre touchent en 2014? 9000 DA par mois et travaillent 24 heures par jour. Le centre pour sourds-muets du Télémly est dirigé, selon cette commission, par un économe, alors qu'il se trouve dans une situation de dégradation avancée. Matériel vétuste, frigo en panne et armoires endommagées, alors que celui d'El Achour pour les non-voyants devrait être entièrement réhabilité et classé monument historique.La commission préconise la construction d'un autre centre et la réhabilitation des espaces verts du centre existant. Ajouté à cela la surcharge des classes, la piscine et les espaces verts qui se sont dégradés et qui nécessitent une réhabilitation. Les centres qui dépendent directement de la wilaya d'Alger comme Anis de Bab El Oued, complétement délabré avec une absence criante d'équipements, alors qu'à Dar El Hassana de Zgara, la commission a constaté l'absence du chauffage au niveau de ce centre qui est loin d'être accueillant.D'autres points positifs ont été rapportés par la commission, comme c'est le cas du centre de Mohammadia pour les sourds-muets qui est très bien entretenu, selon cette commission. 20 élèves sourds-muets du centre sont scolarisés au lycée de Mohammadia, celui de Aïn Taya bien entretenu mais qui manque de personnel. Une question qui s'impose donc d'elle-même : où sont passées les sommes colossales du ministère de la Solidarité nationale dirigé pendant plusieurs années par Djamel Ould Abbes ' Y a-t-il eu une commission d'enquête pour faire toute la lumière sur les dysfonctionnements dans ces centres 'A l'heure où nous mettons sur presse, certains élus de l'APW s'attelaient à suivre l'intervention des membres de cette commission. D'autres points sont inscrits à l'ordre du jour de cette session de l'APW, comme le problème des transports, du stationnement dans la capitale, ainsi qu'un autre dossier relatif à la création d'un EPIC pour la régie foncière de la wilaya, un point qui soulèvera un tollé de contestation et de refus parmi certains élus de l'APW. Signalons enfin la présence du wali d'Alger lors de l'ouverture de cette session qui refusa, lors de son intervention, les applaudissements des élus, (d'ailleurs, pourquoi les élus applaudissent-ils les interventions ').