Algérie

Un conseil interministériel consacré à la capitale s'est tenu jeudi



Un conseil interministériel consacré à la capitale s'est tenu jeudi
Le Conseil interministériel consacré jeudi à la wilaya d'Alger n'aura pas été celui que l'on pourrait qualifier de décisif, de salvateur, pour une capitale qui aura collectionné toutes les tares.Quinze ministres, emmenés par le chef de l'Exécutif, les patrons de la Police et de la Gendarmerie nationales, plusieurs responsables de grandes entreprises publiques, des députés et des élus locaux se sont déplacés jeudi au siège de la wilaya d'Alger, pour entendre le constat que tout le monde connaît et approuver des décisions urgentes qui restent loin de cerner les défis auxquels la capitale est confrontée.Dans son allocution d'ouverture, le Premier ministre a fait le constat des défaillances enregistrées, sans toutefois, aller jusqu'au bout. "Ce n'est pas un problème de financement, l'Etat a toujours consacré des budgets colossaux pour les projets de la capitale. Le manquement se situe sur le terrain", a déclaré M. Sellal.Pour le Premier ministre, toutes les mesures sont envisageables pour réaménager la ville : "S'il est indispensable de réorganiser l'administration et de créer de nouveaux services pour la gestion de la capitale, on le fera."Le Conseil interministériel, qui s'est déroulé à huis clos, a été consacré à l'examen de la gestion de la ville et du vieux bâti, ainsi qu'au patrimoine de La Casbah. Il a été également question du logement, de l'urbanisme, du relogement, du vieux bâti et du patrimoine de La Casbah, des bâtisses non achevées, des activités et locaux commerciaux, du cadre de vie et de la gestion de la ville (réseau routier et voirie, eau, entretien, hygiène, transports, éclairage public, trafic routier, signalisations, parkings et sécurité des lieux, espaces et entreprises publiques).La réunion se penchera, entre autres, sur les grands ouvrages d'art à Alger dont l'aménagement de la façade maritime des Sablettes et de Oued El-Harrach et les projets de réalisation de stades à Baraki et à Douéra. Relevant des lacunes dans certains domaines, le Premier ministre a estimé que la capitale a connu d'importantes réalisations qui n'ont pas été accompagnées de structures publiques dans certains endroits et secteurs.Le Premier ministre a évoqué, par ailleurs, certains phénomènes à éradiquer comme la fermeture tôt, en fin de journée, des magasins et des structures publiques dans la capitale. De son côté, le wali d'Alger s'est contenté de faire le bilan de la très controversée opération de recasement et a posé le problème du foncier. La wilaya aurait besoin de 500 ha pour réaliser une soixantaine de projets. Il avouera que la mise en ?uvre du plan stratégique de la capitale nécessite des moyens qui dépassent ceux dont dispose la wilaya. Aucun mot sur les dépenses inconsidérées dans les éternelles réfections des trottoirs qui ne tiennent pas plus de six mois, encore moins sur les très coûteux et inutiles travaux engagés tout le long de la rocade reliant Dar El-Beïda à Zéralda (palmiers et pierre taillée). Aucun mot, non plus, sur la saleté qui envahit la capitale, encore moins sur l'état déplorable des routes, des embouteillages, des parkings sauvages, et rien au sujet des quartiers oubliés depuis des décennies et qui n'ont jamais eu droit ni au badigeonnage ni même à la réfection des routes.Les opérations d'embellissement concernent uniquement les grands boulevards, les façades jouxtant les sièges de daïra et d'APC, le reste, ça reste à la tête du client ! L'opération de recasement, qui a touché plus de 6 000 familles et qui s'est poursuivie ce week-end, a suscité moult protestations, sans que la wilaya ne parvienne à dire clairement de quoi il retourne. Elle devrait se poursuivre jusqu'à la fin de l'année en cours, date butoir fixée par le gouvernement.Lors du point de presse sanctionnant le Conseil interministériel, le ministre de l'Intérieur, Tayeb Belaïz, a affirmé que des décisions "urgentes et non exhaustives ont été prises pour la wilaya d'Alger, dans tous les domaines". Ces mesures "seront suivies par d'autres", a-t-il ajouté. Les participants à cette rencontre, la première du genre, ont recommandé en premier lieu de poursuivre les opérations de recasement et de distribuer tous les logements disponibles à Alger avant le 31 décembre 2014. Il a été décidé, également, a-t-il dit, de créer une entreprise publique économique avec comme mission "d'exécuter le plan d'embellissement de la capitale". Un groupe de travail sera installé dans chacune des treize circonscriptions administratives de la wilaya d'Alger pour réfléchir à une révision de l'organisation administrative de la capitale. Le wali d'Alger a été également chargé de mettre en place un groupe de travail avec comme mission de trouver une solution à la réouverture des magasins fermés et situés sur les principaux boulevards de la capitale.Cette réunion du gouvernement élargie aux autorités locales a, par ailleurs, recommandé "la refondation de la police communale qui sera mise sous l'autorité du président de l'APC", a-t-il ajouté, précisant que "ce dossier, qui est prêt au ministère de l'Intérieur, sera réactivé". La création d'entreprises ou d'organismes chargés de la réhabilitation du vieux bâti et de l'entretien des cimetières dans la wilaya d'Alger figure également parmi les mesures "urgentes" prises à cette occasion, a ajouté M. Belaïz. D'autre part, le Premier ministre a donné des instructions "fermes" aux différents responsables de la wilaya afin "d'améliorer l'accueil des citoyens dans toutes les structures de l'Etat", a indiqué le ministre de l'Intérieur. Enfin, le ministre a précisé que cette rencontre du gouvernement avec les autorités locales d'Alger sera généralisée à toutes les wilayas, où il sera question de "dialogue" et de "consultation des citoyens dans la prise en charge de leurs revendications", a expliqué M. Belaïz. Les réponses aux soucis d'Alger résideraient, donc, selon le gouvernement, dans la création de nouvelles entités économiques publiques, la réactivation de la police communale (au fait qu'est devenue la police de l'urbanisme '), en attendant le nouveau cadre juridique et/ou organisationnel de la capitale, qui avait déjà connu l'expérience du gouvernorat, suivie de celle des circonscriptions administratives.NomAdresse email




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