Un Conseil des imams pour s'entendre sur le premier jour du jeûne

Il est de coutume, pour les musulmans résidant en France, de ne pas entamer forcément le carême le même jour. Chaque communauté se réfère à son pays d'origine, ou carrément à l'Arabie saoudite. Quelques mosquées se fondent sur le calcul scientifique pour déterminer la nuit de l'apparition du croissant. Ce qui fait que souvent, dans un seul quartier, une partie des musulmans fait carême tel jour, et l'autre le lendemain. Cette année, le Conseil français du culte musulman de France veut régler définitivement ce problème, en incitant les jeûneurs à entamer le mois de carême le même jour. Ainsi, il a pensé à constituer un Conseil des imams. Cette instance se réunira la Nuit du doute, et procédera de la manière traditionnelle pour confirmer ou infirmer, par un constat visuel, l'apparition du croissant. "C'est un consensus de tous les imams, quelle que soit leur nationalité d'origine. Le moins que puisse faire la communauté musulmane en France est de s'entendre sur le premier jour du jeûne", a soutenu Walid Nass, vice-président du Conseil régional du culte musulman (Rhône-Alpes), en visite actuellement en Algérie.