Algérie

«Un Conseil de déontologie pour l'audiovisuel»



Après avoir adopté la loi sur l'audiovisuel, hier,, en Conseil des ministres, le président de la République a décidé la création d'un Conseil supérieur de l'audiovisuel dont le rôle est de statuer sur les questions professionnelles.Le Président a , également, demandé de recenser toutes les chaînes de télévision de contenu algérien et ce avant la fin de l'année en cours. En chantier depuis plusieurs mois, ce même projet a été présenté, en juin dernier, devant le Conseil des ministres. Le Président a demandé l'enrichissement du texte pour «la promotion de la pratique médiatique». Tebboune a, notamment insisté sur «l'importance du projet de loi relatif à l'activité audiovisuelle et son rôle dans la promotion de la pratique médiatique dans le cadre de la liberté d'expression dans l'intérêt du pays et du citoyen, et ce, en veillant à s'éloigner des méthodes non professionnelles dans la transmission de la réalité et l'orientation vers le professionnalisme». Pour le chef de l'Etat, il est nécessaire de «définir des critères qualitatifs pour promouvoir les performances des médias nationaux et garantir leur conformité aux exigences du professionnalisme, notamment en ce qui concerne le traitement des questions spécialisées ou d'investigation». C'est au lendemain du printemps arabe que la décision d'ouvrir l'audiovisuel au secteur privé a été prise par les autorités. Le but était de récupérer une audience algérienne totalement envahie par les chaînes étrangères, notamment arabes. Dix ans plus tard, le chantier de l'audiovisuel en Algérie est resté à ses premiers balbutiements. Les objectifs fixés n'ont pas été atteints et ces chaînes de télé échappent à toutes les règles déontologiques censées encadrer cette activité. Installées dans une totale illégalité, on se sait plus quel est leur cahier des charges, leur ligne éditoriale et surtout d'où viennent les financements. À l'heure d'une guerre féroce que nous mènent sans répit des puissances médiatiques, n'est-il pas temps de mettre de l'ordre dans ce secteur hautement sensible' Les professionnels du secteur aspirent, particulièrement, à un cadre législatif garantissant, à la fois, un climat sain pour l'évolution de l'activité audiovisuelle et une levée totale des contraintes empêchant les médias audiovisuels d'être à la hauteur des attentes du public algérien.


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